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Tract mai 2023

jeudi 27 avril 2023

Des centaines de milliers d’Israélien·nes ont manifesté dans toutes les villes du pays à de très nombreuses reprises. Beaucoup de médias ont aussitôt communiqué sur la « démocratie israélienne sauvée ».

Mais de quelle démocratie parle-t-on ? Les dernières élections ont vu s’affronter deux coalitions dominées par l’extrême droite : l’une par les colons et les sionistes religieux : ceux-ci sont décidés à expulser ou à emprisonner les Palestinien·nes chaque fois que l’occasion se présentera. Dans l’autre coalition, on trouve d’authentiques criminel·les de guerre dont Naftali Bennett : « j’ai tué beaucoup d’Arabes, je ne vois pas où est le problème »...

Des généraux, des membres des services secrets, des organisations de réservistes, ont dirigé ces manifestations où les drapeaux israéliens étaient omniprésents. Ils/elles représentent bien cette fraction importante de la société israélienne qui veut vivre « à l’européenne » en jouissant pleinement des richesses engrangées par les technologies de pointe, les ventes d’armes ou le savoir-faire en matière de répression.

C’est bien là qu’est le problème : 50 % de la population entre Méditerranée et Jourdain est palestinienne ! Cette population a été fragmentée en de nombreux statuts de domination différents. Elle réclame l’application du droit international : la fin de l’occupation, de la colonisation, du blocus de Gaza, destruction du Mur, libération des prisonniers, égalité des droits pour tous, droit au retour des réfugié·es palestinien·nes. De tout cela, il n’est pas question pour la grande masse des manifestant·es.

Le régime d’apartheid, terme utilisé par la plupart des associations défendant les Droits de l’Homme partout dans le monde, est réfuté par ces partisan·es de la démocratie sélective. Israël est un État ethnique où les droits dépendent de l’origine. Les citoyens non juifs (plus de 20% de la population) ont légalement la nationalité « arabe », « druze », « circassienne » ou « bédouine ». Jamais palestinienne. De très nombreux métiers leur sont interdits. Ils/elles n’ont pas le droit d’habiter dans la plupart des villes. Le taux de pauvreté chez eux/elles est 3 à 4 fois plus important que dans la population juive.

Un véritable nettoyage ethnique est en cours depuis des années contre les Palestinien·nes dans le nord du désert du Néguev/Naqab. Où est la démocratie pour eux/elles ?

Défendre une Cour suprême pour qu’elle puisse faire condamner Nétanyahou mais accepter qu’elle ait légalisé la torture et l’expropriation des villageois de Masafer Yatta, ce n’est pas défendre la démocratie.

En Démocratie tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité.
Comme en France ?