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Pendant le ramadan les exactions israéliennes continuent
mardi 14 juin 2022
Jérusalem et Territoires Occupés
Encore de nombreuses exactions pendant le mois du Ramadan. Les provocations
israéliennes se sont multipliées sur l’esplanade des Mosquées, à l’intérieur de
la mosquée pendant les temps de prière, dans les Territoires Occupés ainsi qu’à
Gaza. L’armée a causé de nombreuses blessures et a mis en danger des centaines
de fidèles tandis que la colonisation, voire l’épuration ethnique s’amplifie ainsi
que le vol des terres cultivables. Des centaines d’insurgés sont détenus
arbitrairement : l’occupation a émis 140 ordres de détention administrative,
sans procès ni jugement, depuis le début du mois d’avril. Salah Hamouri, avocat
franco-palestinien, est à nouveau sous les verrous et a passé son 37ème anniversaire
dans les geôles de l’occupant ! 50 nouvelles personnes, qui n’avaient jamais été
inquiétées, sont détenues. Selon le PCHR, de nombreux enfants ont été enlevés
par l’armée, certains grièvement blessés – l’un d’entre eux à perdu un œil suite
à un tir de balle en caoutchouc-.
Pillages et vols de terre
Située dans la “zone C” en Cisjordanie occupée et placée sous contrôle militaire
israélien, Masafer Yatta est une zone rurale -oasis - du sud d’Hébron. Vingt hameaux
palestiniens constituent la zone. Dans les années 1980, Israël a décidé d’allouer trois
mille hectares de ces terres à l’armée, en en faisant une zone d’entraînement aux tirs.
Le 4 mai 2022, la Cour Suprême israélienne a rejeté le dernier recours contre
l’expulsion et le transfert par la force de plus de deux mille Palestiniens habitant
Masafer Yatta, pour défaut de bases légales. Cette décision fait suite à vingt-trois
ans de procès et scelle le sort des Palestiniens qui vivent et cultivent leur terre dans
cette zone. Alors que la commémoration de la Nakba approche, cette décision
rappelle que le nettoyage ethnique subi par les Palestiniens ne s’est jamais achevé.
Gaza : la sécurité alimentaire devient une question de vie ou de mort
Le prix des denrées augmente depuis le début de la guerre russo-ukrainienne.
Témoignage d’un jeune journaliste de Gaza à Oxfam : « les prix des denréesalimentaires dans la bande assiégée ont grimpé en flèche ces dernières semaines
et de nombreuses familles déjà très pauvres ont du mal à mettre de la nourriture
sur la table. Par exemple, le prix d’un poulet qui n’était déjà accessible qu’à une
petite partie de la population de Gaza, est passé de 20 shekels (environ 6 euros)
à 45 (environ 13,5 euros).
Ces prix peuvent paraître gérables dans certaines parties du monde mais dans une
zone qui est sous siège militaire hermétique depuis 15 ans, une crise humanitaire
sans précédent est certainement à venir (source Oxfam).
La Cisjordanie n’est épargnée ni par les agressions des colons, ni par la crise
alimentaire : toujours selon Oxfam, l’Autorité Palestinienne importe 95 % de
son blé. Ces importations sont entièrement contrôlées par Israël qui les fait venir
essentiellement d’Ukraine. Les Palestiniens sont doublement otages de la crise
des denrées du fait de la guerre et de la colonisation.
Gaza a également perdu une grande partie de ses terres cultivables au profit de la
zone militaire israélienne d’exclusion établie à travers les zones frontalières de la
bande assiégée.
Accès à l’eau potable à Gaza : un problème majeur
Sous un climat quasi désertique, la gestion de l’eau potable est une priorité. Israël
assèche et/ou pollue les terres arables palestiniennes, pompe régulièrement dans
les nappes pour irriguer les cultures des colonies et faire du commerce de légumes
et de fruits frais sur des terres volées pendant que les Gazaouis ont soif ! Les
nappes ainsi pillées se remplissent d’eau de mer. La nécessité d’avoir de l’eau
potable impose aux municipalités de la bande de Gaza, aux budgets exsangues,
de financer des stations de désalinisation !
Depuis trois ans maintenant, Couserans-Palestine finance intégralement des mini
stations dans des quartiers populaires de la Bande de Gaza. Nous remercions toutes
les personnes et les communes d’Ariège qui donnent régulièrement à notre
association et réitérons un appel à dons pour le financement de la 3ème mini
station, qui sera en activité très prochainement.
Appel à dons : chèques à envoyer au siège de l’association, par virement en
contactant l’association par mail, ou en espèces.