Cessez-le-feu, paix, justice, espoir et … prudence

Le titre de notre tract du 28 décembre était : « A Gaza, l’attente sans fin d’un accord de cessez-le-feu. » A ce moment là, un responsable israélien déclarait : « un accord n’est pas près d’être conclu . » Le 15 janvier un accord de cessez-le-feu était signé entre le Hamas et Israël. « Les Palestiniens ont manifesté leur joie, leur soulagement, satisfaction et ont aussi exprimé leur prudence », (Ziad Medoukh sur BFMTV).
La trêve qui devrait durer 42 jours a déjà permis à des milliers de familles de retourner dans leurs quartiers où les dégâts sont immenses après 15 mois de bombardements incessants.
Cessez-le-feu en trois phases : 1) libération de 33 otages et de centaines de Palestiniens détenus en Israël. Reprise de l’aide humanitaire.
2) libération des 65 otages restants. Retrait complet des forces israéliennes.
3) début des projets de reconstruction.
Il faut rappeler que ce sont plus de 12000 Palestinien-nes qui ont été arrêté-es depuis le 7 octobre 2023.Au 7 janvier, Israël détenait 10 400 prisonnier-res dont 3476 en détention administrative (sans procès, ni qu’aucune charge ne soit communiquée), 320 enfants et 88 femmes. Ces chiffres ne prennent pas en compte les milliers de Gazaouis encore détenu-es dans des camps militaires israéliens. Le nombre de ceux qui ont disparu ou sont morts n’est pas connu.
Tous et toutes ces femmes, enfants et hommes qui sont encore détenu-es doivent être libéré-es
Un acheminement vers la paix ?
On ne peut s’empêcher de l’espérer, mais il y a loin d’un cessez-le-feu à une paix durable : depuis la signature du cessez-le-feu, les violences des colons et des soldats se sont déchaînées en Cisjordanie : Bezalel Smotrich, chef de file de la coalition avec Netanyahu a promis à Jénine le même sort que Jabaliya, ville au nord de la bande de Gaza réduite à l’état de ruines .Israël déplace sa guerre en Cisjordanie. L’argument de sa nécessaire défense ne peut plus être utilisé. Pas d’aveuglement, il s’agit d’une guerre d’occupation et de colonisation. Les Palestinien-es de Cisjordanie ne s’y trompent pas. Netanyahu veut annexer la Cisjordanie et pas seulement Netanyahu et son gouvernement, mais l’establishment sioniste dans son ensemble.
Netanyahu dit ouvertement qu’il corrige l’erreur de Ben Gourion qui n’a pas déplacé les Palestiniens restés sur place en 1948 et n’a pas occupé la Cisjordanie et Gaza pour en expulser les Palestiniens…
Garder la paix en perspective
La paix et la justice, l’armée israélienne et le gouvernement israélien devront rendre des comptes pour les crimes commis. Les institutions internationales de justice en tiennent le registre. L’Union européenne a des moyens de pression : notamment suspendre l’accord d’association UE-Israël qui prévoit une telle mesure en cas de non respect des droits Humains.
Gardons l’espoir que les Palestinien-nes à Gaza, à Jérusalem et en Cisjordanie auront encore et encore la force de résister.