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A Gaza, l’attente d’un cessez-le feu

lundi 30 décembre 2024, par lusi

A Doha, Le Hamas et Israël avancent dans des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une libération d’otages en échange de celle de prisonniers palestiniens. Mais les deux parties ne semblent pas encore proches du but.
Le supplice des Gazaouis prendra-t-il fin même momentanément avant la fin de l’année, alors que, jour après jour, les rumeurs d’avancées sont invalidées par des constats de blocage ? Les divergences portent sur le tempo et le contenu de l’accord de cette seconde trêve, après celle de novembre 2023 qui avait duré une semaine et permis la libération de 105 otages et de 240 prisonniers palestiniens.
Le Hamas veut le finaliser avant l’entrée en fonction de Donald Trump , le 20 janvier 2025. Le mouvement islamiste a déclaré que les discussions menées au Qatar étaient « sérieuses et positives » et que « la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers est possible si Israël cesse d’imposer de nouvelles conditions ».
L’administration Biden qui veut en engranger les bénéfices, pousse dans ce sens.
Pas forcément le gouvernement Netanyahou, qui peut estimer être en position de force avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, mais doit gérer les attentes de l’opinion publique israélienne et redoute d’apparaître comme l’obstacle à la libération des otages.
Une délégation israélienne serait arrivée lundi 16 décembre pour rencontrer les médiateurs, dont le conseiller de Biden pour le Moyen-Orient, suivi le mercredi 18 décembre du directeur de la CIA.
Que contiendrait l’accord ?
Le gouvernement israélien demande une « liberté d’action totale » et un contrôle sécuritaire pour son pays dans la bande de Gaza à l’issue de la guerre.
Tel Aviv aurait également mis sur la table l’avancée de la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie Saoudite, à la suite des Accords d’Abraham signés pendant le premier mandat de D. Trump.
De son côté, le Hamas a accepté la libération des otages avec pour critère premier la situation humanitaire : les femmes, les personnes âgées et les malades seraient prioritairement libérés. En échange les prisonniers palestiniens sortiraient des prisons israéliennes où iles sont le plus souvent détenus sans condamnation. Le Hamas de mande que le cessez-le-feu soit définitif, soit de fait, la fin de la guerre à Gaza.
Selon le quotidien israélien Haaretz, qui a obtenu des informations de sources directement impliquées dans les pourparlers, « les parties ont convenu qu’Israël fournirait à L’Arabie Saoudite un engagement en faveur d’une voie vers la création d’un Etat Palestinien. » plutôt » qu’une reconnaissance explicite par Israël d’un Etat palestinien » défendue par Riyad.