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A l’appel de Couserans-Palestine pour dire « non au génocide à Gaza ! » plusieurs associations, syndicats et partis politiques se sont rassemblés pour la deuxième fois le 27 juin devant la préfecture
samedi 5 juillet 2025
Un moment fort de cette mobilisation à été le "die in" pendant lequel les manifestant.es se sont allongé.es sur la chaussée pour symboliser et rappeler le génocide à Gaza. (Voir photo)
Prochain rassemblement prévu le vendredi 25 juillet.
Après une première rencontre avec le préfet 30 mai, une délégation composée de représentant.es de La France Insoumise, du Parti Ouvrier Indépendant, du Nouveau Parti Anticapitaliste, de la Confédération Nationale des Travailleurs, de Solidaires et de Couserans-Palestine * a rencontré pendant une demi-heure la directrice de cabinet du préfet le vendredi 27 juin.
De nombreuses remarques ont été émises quant à l’inaction, voire la complicité du gouvernement français, dans les massacres de masse commis par l’armée israélienne :
– à quand une reconnaissance de l’État de Palestine ?
– quand les actes remplaceront-ils les paroles ?
– quand cessera-t-on toutes relations (politique, économique, culturelle,...) avec Israël ?
– quand le gouvernement français agira-t-il pour que l’aide humanitaire puisse entrer à Gaza et être distribuée sans massacres quotidiens ?
– quand cessera-t-on cette course à l’armement qui, en plus de faire des milliers de victimes, accapare des sommes colossales, qui de fait ne seront pas destinées à la santé ou à l’éducation...?
Ont été soulignées les difficultés que rencontrait Couserans-Palestine à envoyer l’argent collecté pour les distributions d’eau à Gaza du fait du blocage des banques (plus de 60 000 euros depuis octobre 2023).
De plus le syndicat Solidaires a fait 3 propositions concrètes, qui pourraient être mises en place par le préfet :
1. Impulsion du préfet auprès des services de l’eau dans le département (collectivités ou syndicats comme par exemple le Smdea ), pour les encourager à mettre en œuvre une disposition légale qui leur permet de consacrer une partie de leur budget limitée à 1%, à la solidarité internationale sur les questions de l’eau
2. Identification des entreprises ariégeoises qui participent directement ou indirectement à l’industrie de guerre (en faisant référence aux actions des syndicats CGT (dockers) ou Solidaires (aérien) qui ont empêché de charger des transports de pièces destinées à l’armement en Israël
3. Intervention du Préfet 09 contre l’exploitation de la mine de Salau, qui concoure à amplifier la course à l’armement (cf dernière réunion de l’Otan où il a été décidé de porter à 5% la part des budgets des États consacrée aux forces armées et à la défense) : il est prévu d’extraire du tungstène qui est un maillon essentiel de l’industrie de guerre !
Réponses de la directrice de cabinet :
– le gouvernement français reste sensible à la situation en Palestine, et se soucie particulièrement des atteintes aux populations civiles, ainsi qu’à l’embrasement de la région. Ainsi, le conflit israélo-iranien, a tendu la situation.
– la position de la France de reconnaissance future de l’État palestinien reste un objectif confirmé, mais il faut prendre en compte les partenaires qui entrent en jeu, ainsi que le "temps diplomatique" qui est toujours très long !
– la sortie des accords bilatéraux Europe-Israël nécessite de dégager des majorités au sein des instances européennes : la France y est très active.
– les transactions financières sont bloquées au niveau national mais certaines restent possibles auprès d’organisations et d’ONG comme le Croissant Rouge
Trois questions sur lesquelles le Préfet peut agir en Ariège (intervention de Solidaires)
1/ accord sur l’impulsion que pourrait donner le Préfet auprès des collectivités et syndicats de l’eau en ce qui concerne le rappel à la loi qui autorise de consacrer 1% à l’aide internationale /solidarité ; mais il ne peut pas s’immiscer dans leur gestion juste impulser ...
2/ pas de réponse à la question d’identifier les entreprises ariégeoises qui fournissent des pièces destinées à l’armement en Israël
3/ impossible pour le Préfet d’intervenir dans le processus d’autorisation de recherche de la mine de Salau : il s’agit d’une procédure nationale précise et encadrée, pour déterminer si le permis d’exploitation pourra être accordé, est en cours. la décision devrait être notifiée dans les prochaines semaines. Le préfet n’a aucun pouvoir d’intervention dans cette procédure.
Avant de partir, la délégation a tenu à souligner que face au "temps diplomatique " les Gazaoui.es étaient confronté.es au "temps humanitaire"qui, celui-ci, ne peut plus durer !
A noter que le préfet, monsieur Bertoux, continue d’autoriser nos divers rassemblements, car ils se déroulent toujours sans problèmes. Vers midi il est venu saluer les militant-es présent.es !
* la CGT était présente mais n’a pas participé à la délégation.
Couserans-Palestine