Soutien au peuple palestinien : Non à l’apartheid !

Nous nous sommes rassemblés à St Girons samedi 11 novembre à 11h, pour soutenir les Palestiniens dans l’épreuve sans nom qu’ils sont en train de vivre : bombardements incessants à Gaza, hôpitaux ciblés sans relâche, vies broyées et cœurs abimés. Un siège effroyable, digne du "moyen-âge" pour les observateurs qui le subissent : les médecins de l’OMS et les agents de l’ONU qui sont sur place. Plus d’eau, plus de carburant : tout manque. Les boulangeries ne peuvent plus moudre le blé, les eaux usées remontent dans les rues encombrées de gravats, gravats qui recouvrent encore des corps martyrisés. Les quelques camions d’aide qui entrent sont une aumône, des miettes, pour montrer au monde qu’on s’en lave les mains. Le "washing" habituel d’Israël et de ses complices, poussé à l’extrême dans l’ignominie et le crime.
Plus de 11 000 morts recensés et nommés.
Plus de 11 000 vies terrassées dans l’ombre
Enfants, hommes et femmes
Médecins, journalistes : personne n’est à l’abri à Gaza.
Jamais autant d’agents onusiens n’ont été tués depuis la création de l’Organisation des Nations-Unis que depuis le 7 octobre à Gaza.

En Cisjordanie occupée, ce sont des assassinats quotidiens et continus depuis le 7 octobre, ajoutant ainsi une couche d’exactions sur celles, déjà nombreuses, commises en temps "ordinaire".
Les crimes de guerre sont nombreux, connus et publiés sur le site Wafa Palestine (équivalent de notre AFP pour l’Autorité Palestinienne et qui publie en arabe, en français et en anglais) et sur le site de l’ONU.
On les trouve également sur le site de B’Tselem (Centre d’Information Israélien pour la défense des droits de l’homme dans les territoires occupés). Ce sont les sources utilisées ici.

À Hébron, 11 quartiers sont fermés et subissent un couvre-feu : cette ville à elle seule exemplifie de manière magistrale la politique de l’apartheid : 750 familles dans la zone H2 sont sous-couvre feu depuis un mois.
Les colons ouvrent des routes sur des terrains privés palestiniens afin de relier des colonies.
À Ramallah, des colons agressent et attaquent des automobilistes sur les routes.
À Jénine, des jeunes sont les cibles des colons, qui tirent sur eux à balles réelles et qui utilisent des gaz pour les faire suffoquer. Les colons lancent des gaz suffocants dans les maisons des Palestiniens.
À Tulkarem, l’armée enferme les habitants et bloque toutes les issues.
L’armée a pris d’assaut la ville de Qalqilya.
À Huwara, les colons appellent à anéantir la ville.
Plus de 820 Palestiniens de Cisjordanie ont été déplacé depuis le 7 octobre.
171 attaques de colons ont été recensées.
On dénombre plus d’une centaine de morts en Cisjordanie occupée, depuis le 7 octobre.

Tandis que la communauté internationale se tord les bras et choisit le camp de l’injustice.
Aucune mesure sérieuse et digne n’est prise pour que cesse la vengeance d’Israël.
Alors, faut-il comprendre que cette vengeance, qui semble suivre son cours implacable, cache une vérité plus calculatrice et moins avouable ? Moins la vengeance est contenue plus on peut se permettre de croire qu’elle est, elle aussi, un simple instrument qui sert la soif de conquête de l’occupant. La communauté internationale semble entretenir cette vengeance.

La France est l’archétype de l’état-nation qui soutient inconditionnellement l’occupant, et qui, comme lui, se pose en victime. Mme Braun-Pivet, 4ème personnage public, qui ressemble toujours à une pauvre victime, comme si sa vie était en danger, prête à se venger. Mme Le Pen, cheffe de file adoubée de l’opposition contenue "dans l’arc républicain", qui défile dans le même rassemblement que Mme Braun-Pivet, et qui se pose en alliée des juifs, alors que tout le monde connait le racisme primaire qui ronge toute la famille Le Pen. L’antisémitisme devient un instrument politique qui sert à masquer l’intégrisme et le sectarisme de ces racistes. Les gens de religion juive ne sont pas tous dupes et beaucoup ont honte de cette manipulation dangereuse et sournoise.

Depuis longtemps maintenant, la France s’est mise à la botte d’Israël. Le réseau Elnet en est le fer de lance : ce réseau regroupe de nombreuses personnalités politiques françaises, comme Meyer Habib, mais aussi Manuel Vals, Bruno Lemaire, Aurore Bergé, qui se réunissent dans des conférences avec des chefs d’entreprises, des présidents de fondations, des "influenceurs" d’opinion, pour guider les relations entre l’occupant et l’Union européenne.

Les dispositions stratégiques et les relations tactiques mises en places par ce réseau servent de référence à la France, à l’Union Européenne et à Israël pour installer durablement des partenariats sur le pillage des ressources en gaz en méditerranée. Lors du forum européen de Strasbourg en 2022, les experts de ce réseau, qui ne se veut pas lobby car "il n’a rien à vendre", ont présenté les plans d’avenir. Ces plans n’annoncent rien de bon pour les Palestiniens.

Plus que jamais, le Boycott s’impose !