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De l’« éducation sarajévienne » à la cause palestinienne
mardi 20 août 2019
Connue pour ses articles sans concession sur la colonisation israélienne dans le journal Haaretz, Amira Hass, étant donné sa discrétion, l’est moins pour son parcours personnel, que nous fait découvrir l’article de Rémy Ourdan, envoyé spécial du Monde en Cisjordanie.
Voilà 25 ans qu’Amira Hass vit en Palestine occupée et elle est la seule journaliste juive à couvrir, de ce côté du Mur, ce qu’endurent les Palestiniens.
Lorsque son journal, Haaretz, lui demande en 1993 de couvrir l’actualité palestinienne, elle décide de partir à Gaza et de « vivre l’occupation ». Puisque Israéliens et Palestiniens vivent séparés, il lui faut être chaque jour au plus près de ceux dont elle raconte la vie. Quatre ans plus tard, elle déménage à Ramallah, la « capitale » d’une Palestine non reconnue et elle-même divisée en territoires et enclaves. Elle y vit toujours, dans un immeuble anonyme et sans charme du faubourg d’El-Bireh, au milieu de plantes vertes et de centaines de livres.