Gaza-Ariège

Il n’y a pas beaucoup de mots dans mon portefolio, il y a des enfants, des femmes, des hommes vivants, survivants. Il y a un petit camion citerne et une petite association, des cœurs qui battent.

Article originellement publié sur Mediapart

Le sable, partout, peu ou pas d’eau. Le mur juste derrière sépare Gaza de l’Égypte.

Jeudi, 18h18
Il fait très froid ces jours, je pense aux déplacés qui sont dans les tentes.
J’espère qu’il va pas pleuvoir.

Bonjour Marie
On a travaillé aujourd’hui comme hier sur les frontières Égyptiennes.
Les gens disent, que la meilleur chose qui nous arrive, c’est que vous nous ramenez l’eau.

Ce n’est pas un travail pour moi perso mais je coordonne entre la société qui fournie l’eau et celui qui fait le don.
Je me déplace avec un camion à citerne aux endroits où il y a des déplacés.
De toute façon les déplacés ici souffrent de difficiles conditions de vie donc on essaie de les aider.

Aider les gens ça me fait du bien.
Je m’occupe aussi la tête.
Parce que quand je réfléchie de ce que nous est arrivé... j’y crois pas pourtant que c’est vrai... et ça fait tellement mal.
Comment on était... qu’est ce qu’on est devenue... des fois j’arrive pas à assimiler tout ça...