Infos Gaza 801

Semaine du 11 au 17 février
Jeudi 11 Février - 02h00,
les forces israéliennes ont arrêté 4 civils, dont 3 enfants, alors qu’ils tentaient de se faufiler à travers la clôture de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, au sud-est du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Les forces israéliennes les ont emmenés vers une destination inconnue, puis les ont relâchés à 05h00 le lendemain matin. Les personnes arrêtées ont été identifiés comme Husam al-Deen Mohammed Abed al-Halim Ali (19) ; Ramzi Ayman al-Ismai’l Sa’afeen (15) ; Mohammed Ahmed ’Awaad Abu’ Ajami (16) et Shakir Atif Shakir al-’Awawdah (17). Toutes les personnes arrêtées sont du camp de réfugiés d’al-Bureij.
vendredi 12 Février 2016
Vers 14h00, des dizaines de jeunes hommes se sont dirigés vers la zone frontalière entre la bande de Gaza et Israël, à l’est du quartier d’al-Shuja’yia, à l’est de la bande de Gaza. Les manifestants ont jeté des pierres sur les soldats stationnés derrière les barrières de sable. Les forces israéliennes ont tiré à balles réelles sur les manifestants. 9 civils, dont 2 enfants, ont été blessés. Trois d’entre eux ont été touchés par des balles réelles, tandis que les 4 autres ont été touchés par des balles en métal recouvert de caoutchouc.
Vers 15h00 des dizaines de jeunes hommes palestiniens se sont dirigés vers la zone frontalière entre la bande de Gaza et Israël, à l’est du camp de réfugiés d’al-Burij, dans le centre de la bande de Gaza. Les manifestants ont jeté des pierres sur les soldats stationnés le long de la barrière frontalière. Les soldats stationnés derrière des barrières de sable ont ouvert le feu sur eux. En conséquence, Abdullah Abed al-Qader Mohammed al-Qalqily (22) a été frappé par une grenade lacrymogène au visage et a ensuite été emmené à al-Aqsa hôpital de Deir al-Balah, après quoi, il a ensuite été conduit à al Hôpital -Shifa, parce que son état de santé était grave.
Vers 15h30, les forces israéliennes stationnées le long de la clôture de la frontière entre la bande de Gaza et Israël ont arrêté 3 civils alors qu’ils tentaient de se faufiler en Israël depuis le village d’al-Shawkah, à l’est de Rafah dans le sud de la bande de Gaza.
Mercredi 17 Février –
Vers 07h00, les forces israéliennes accompagnées de quatre bulldozers ont pénétré dans le camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, à 150 mètres de la clôture. Ils ont ouvert le feu et nivelé les terres le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Quatre heures plus tard, les véhicules israéliens se sont déplacés dans la zone sud .

Mouvement à Karm Abu Salem (Kerem Shalom) - sud-est de Rafah 
 
date
Importations

Catégorie
Quantités

tonnes
Nombre
litres

09 Février
Les marchandises diverses
4,801.45

Aide humanitaire
19217

gaz de cuisine
243310

Essence

259010

Diesel
Diesel pour l’UNRWA

744002
38, 000

combustible industriel

472, 462

agrégats de construction
14480

Ciment
3400

acier de construction
420

10 Février
Les marchandises diverses
4836

Aide humanitaire
21322

gaz de cuisine
156800

Essence

294985

Diesel
Diesel pour l’UNRWA

452962
67.000

combustible industriel

429100

agrégats de construction
15,360

Ciment
3,880

acier de construction
1320

11 Février
Les marchandises diverses
4362

Aide humanitaire
20.175

gaz de cuisine
199750

Essence

76.000

Diesel
Diesel pour l’UNRWA

616979
38.000

combustible industriel

517580

diesel

38.000

agrégats de construction
15240

Ciment
3800

acier de construction
690

14 Février
Les marchandises diverses
4,089.8

Aide humanitaire
21374

gaz de cuisine
241380

Essence

149,000

Diesel
Diesel pour l’UNRWA

538000
76.000

combustible industriel

391940

agrégat de construction
16.000

Ciment
4200

acier de construction
330

15 Février
Les marchandises diverses
4,184.1

Aide humanitaire
20682

gaz de cuisine
242930

Essence

257.000

Diesel
Diesel pour l’UNRWA

436986
228.000

combustible industriel

624410

agrégats de construction
15640

Ciment
3480

acier de construction
360

Exportations :
Mardi, 09 Février 2016, les forces israéliennes ont autorisé l’exportation de 15 camions de légumes ; un camion d’aubergines ; et un camion de tomates.
Le jeudi 11 Février 2016, les forces israéliennes ont autorisé l’exportation de 6,2 tonnes de fraises ; 36,4 tonnes de tomates ; 20,5 tonnes de concombres ; 6 tonnes d’aubergines ; 3,5 tonnes de choux ; 4 tonnes de courgettes ; 0,6 tonnes de poissons ; 0,5 tonnes d’ail ; 0,33 tonnes de bonbons à la menthe ; 22 tonnes de citrons et 16 tonnes de poivrons doux.
Le dimanche 14 Février 2016, les forces israéliennes ont autorisé l’exportation de 2 camions de fraises.
 Mouvement à Beit Hanoun ( "Erez")
Catégorie
09 Février
10
11
12
13
14
15
16
Les patients
48
52
33
1
 
75
82
68
compagnons
42
47
36
1
 
72
77
67
besoins personnels
66
64
109
30
 
115
88
102
familles de prisonniers
 
 
 
 
 
 
90
 
Arabes de Israël
2
4
4
7
 
2
5
9
diplomates
6
 
 
 
 
 
 
 
journalistes internationaux
 
 
 
 
 
 
 
 
travailleurs internationaux
27
37
69
6
 
14
38
52
voyageurs à l’étranger
3
24
9
 
 
7
8
5
Les gens d’affaires
375
408
400
 
 
538
426
453
Entretiens d’affaires
 
 
 
 
 
 
 
 
Interviews sécurisés
19
15
15
 
 
13
8
17
VIP
 
 
1
1
 
1
1
5
ambulances vers Israël
5
1
3
2
 
4
6
4
Compagnons des patients
5
2
1
2
 
2
5
4
notes :
Le vendredi 12 Février 2016, les autorités israéliennes ont autorisé 182 Palestiniens à voyager via passage de Beit Hanoun pour effectuer la prière d’al-Aqsa Elles ont également permis le lundi 15 Février 2016 à4 agents de l’Autorité générale des Affaires civiles d’ assister à une réunion à la frontgière.
Un commerçant a été arrêté à Beit Hanoun
Le mardi 16 Février 2016, les forces israéliennes ont arrêté Mohammed Ahmed Sa’id Mousa al-Bashiti (35), un commerçant de produits agricoles de Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza, après avoir été convoqué pour un entretien avec le service de renseignement israélien à Beit Hanoun. La famille de Mohammed a dit à l’enquêteur du PCHR qu’elle l’a accompagn jusqu’à la frontièreil à 09:00.Il a ensuite été détenu. Le mercredi 17 Février 2016, la famille a reçu un appel téléphonique de l’agent de liaison pour les informer que Mohammed a été arrêté, puis transféré à la prison d’Al-Majdal.

infos Gaza 801 bis
DAECH dans la bande de Gaza
2 Juin 2015 Youssef al-Hatar, 27 ans, est abattu de sept balles Sa photo est affichée dans la rue où il a vécu dans le quartier Nord de Gaza ville. Il porte une barbe fournie et le Keffieh simplement posé sur la tête, à la mode salafiste. A côté de son portrait, le drapeau noir de DAECH. « Etat islamiste » peut-on lire en grosses lettres dans la cage d’escalier obscure et misérable menant à l’appartement où vit la famille al-Hatar. Il a été abattu à 09h00 par des hommes encagoulés en treillis noir, la tenue des troupes d’élite du HAMAS
Sa mère Bassima enveloppée dans une tunique noire laissant seulement apparaitre son visage au teint pâle, ses yeux bleus sont mouillés de larmes : « Ils ont enfoncé la porte et mitraillé Youssef devant sa femme enceinte et ses trois petits enfants… Mon fils avait quitté le Hamas parce qu’il ne pensait plus comme eux »
Les forces spéciales de la sécurité intérieure ont déclaré : « Nous avons trouvé chez lui 30.000 euros collectés pour l’achat de ceintures d’explosif, des produits pour en fabriquer, des armes , des grenades, des lance-roquettes des tracts et toute une littérature salafiste. Avec son groupe il préparait un attentat contre nous »
« Dans la bande de Gaza DAECH n’a pas d’organisation officielle mais ses partisans sont très actifs sur internet, nous a dit Ayman Batniji, porte parole de la police. AL QAÏDA a essayé à plusieurs reprises de s’implanter à Gaza. Il n’a jamais réussi. DAECH non plus car ses membres sont rejetés par la population… toutefois le HAMAS se sent menacé par les procédés, les techniques et la création d’un califat sunnite unifié dans la péninsule.
l’Etat islamique poursuit sa conquête en essayant de prendre le contrôle de Gaza. La semaine dernière, ses partisans fixaient un ultimatum de soixante-douze heures au Hamas – fort de 35 000 hommes puissamment armés – pour qu’il libère les dizaines de djihadistes emprisonnés les jours derniers : « Nous accusons le gouvernement des apostats à Gaza et les services puants du Hamas de la répression des croyants et de leur soutien aux laïques et aux rafidites [le mot insultant pour désigner les chiites]. »
« Le Hamas hésite à frapper fort pour éliminer les salafistes par crainte de provoquer des représailles plus fortes encore », confie un officier palestinien. Il se contente d’opérations symboliques. Comme la destruction, il y a quelques jours d’une mosquée de Daech, à Deir el-Balah, en face d’une école financée par les Nations unies. De quoi mettre en rage les militants salafistes qui ont beau jeu d’accuser le Hamas de « détruire les mosquées des musulmans et d’être complice des Juifs, des Américains et des rafidites ».
Le Hamas hésite à frapper les salafistes par crainte des représailles
Gaza n’est donc plus épargné par la guerre qui ravage le monde arabe. La bataille, fin mars, pour le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, à une demi-douzaine de kilomètres du centre de Damas, a laissé des séquelles. Le Hamas a emporté cette position stratégique d’où Daech comptait lancer son offensive vers la capitale syrienne. Les représailles n’ont pas tardé, plusieurs attentats visant le siège du gouvernement, celui du procureur général et même celui de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine. La France, qui bombarde Daech en Irak, a aussi été touchée. Le 7 octobre 2014, pendant la nuit, deux fortes explosions ont endommagé l’enceinte du nouveau centre culturel et de l’antenne consulaire inaugurés fin 2013. A nouveau, le 12 décembre, une explosion touche le même mur d’enceinte. Le 20 janvier 2015, à la suite de la caricature du prophète Mahomet à la une de « Charlie Hebdo », 200 islamistes « envoyés par Daech » manifestent devant le centre sans que le Hamas n’intervienne. Brandissant le drapeau de Daech, brûlant ensuite le drapeau tricolore en scandant : « Français, dégagez de Gaza ou nous vous égorgerons. » Ils écrivent sur les murs : « Mort aux chrétiens, les journalistes français en enfer. » Depuis, le centre reste fermé au public et, côté français, on s’interroge sur la capacité du Hamas à garantir la sécurité de ses ressortissants.
A Gaza, depuis la fin des combats contre Israël en 2014, des familles habitent toujours dans les ruines des immeubles bombardés. Le chômage – le taux le plus élevé du monde, en particulier chez les jeunes – atteint 60 %, tandis que la production du secteur industriel a baissé d’autant. L’Egypte a coupé son aide et fermé les tunnels qui permettaient à Gaza de s’approvisionner. Sur ce terreau, Daech prospère.
« Le Hamas est un mouvement de libération qui n’accepte pas l’idéologie de groupes dangereux comme l’Etat islamique, soutient Basem Naim, ex-ministre de la Santé, aujourd’hui membre du conseil des relations internationales. Ici, ils n’ont aucune chance. Gaza est plus sûr qu’une ville européenne ! »
Pour le moment, la situation est favorable à Israël, qui, de facto, ne se retrouve plus en première ligne et se garde bien d’intervenir dans ce conflit entre Arabes. Le commerce a même timidement repris avec Gaza, et ce sont les entreprises israéliennes qui encaissent les dividendes de la reconstruction des immeubles… que son armée a détruits. Alors que le Hezbollah libanais s’épuise en Syrie dans une guerre meurtrière contre Daech et que le Hamas fait la chasse à ses partisans pour éloigner la menace sur son territoire, les frontières avec l’Etat hébreu n’ont, elles, jamais été aussi calmes.

Pour lire l’article dans sa totalité :
Aller dans la fenêtre GOOGLE. Taper BASSIMA AL HATAR. Cliquer sur Entrée. Cliquer sur « Gaza – la main de DAECH – paris match »