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Silence, on tue
mercredi 18 octobre 2023
Article du collectif Tsedek !
Alors qu’un nettoyage ethnique est en marche à Gaza, nous prenons la parole en tant que juives et juifs de France pour refuser que ce génocide soit réalisé en notre nom.
« Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence. »
– Yoav Galant, ministre de la Défense
« Toute la nation [palestinienne] est responsable. »
– Isaac Herzog, président de l’État d’Israël
Ces déclarations des plus hautes autorités politiques de l’État israélien concernant l’offensive militaire en cours à Gaza ne laissent planer aucun doute sur leurs intentions génocidaires.
À l’heure où nous écrivons, 2808 Palestinien·nes ont été tué·es à Gaza, dont plus de 1000 enfants, par les bombardements massifs israéliens.
En l’espace d’une semaine, environ 6000 bombes y ont été lancées par l’armée israélienne, presque autant que par les États-Unis lors de l’année la plus meurtrière en Afghanistan. Le blocus total mis en place par l’armée israélienne autour de Gaza prive ses habitant·es d’eau, d’électricité et de nourriture, condamnant à mort des dizaines de milliers d’entre elleux. L’impossible évacuation ordonnée par les autorités israéliennes, l’intensification des bombardements et l’annonce d’une offensive terrestre imminente laissent présager un désastre humanitaire et un probable crime contre l’humanité. Cette violence punitive est annoncée, tolérée, permise et même soutenue par la communauté internationale.
Les bombardements israéliens visent délibérément à causer le plus de dommage possible, conformément à la doctrine militaire développée par l’ancien chef d’État-major Gadi Eizenkot, membre du cabinet d’urgence formé par Netanyahou pour diriger les opérations. Il n’y a aucune distinction entre le civil et le combattant armé. Il y a deux jours, sur la route Salah-Al Deen, l’armée israélienne a frappé un convoi de civils fuyant la ville de Gaza City, tuant au moins 70 personnes, principalement des femmes et des enfants. Qui plus est, les observateurs internationaux comme Amnesty et Human Rights Watch alertent sur l’utilisation de phosphore blanc, proscrit par le droit de la guerre, et certains cas sont déjà bien documentés.
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