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Urgent : Khader Adnan"proche de la mort" dans les geôles de l’occupation : message d’Alexandre Dols
dimanche 30 avril 2023
Alexandra Dols, réalisatrice du film-documentaire "Derrière les fronts", qui traite de la situation psychologique dramatique provoquée par l’occupation sur les Palestiniens, lance un appel à faire suivre la lettre de Randa, la femme du prisonnier palestinien Khader Adnan interviewé dans le documentaire qui est en grève de la faim depuis 72 jours et en danger de mort. Elle appelle urgemment à diffuser son message que voici :
Bonjour à tous, cette lettre est au nom de Randa Mousa, l’épouse de Khader. Aidez-nous à la publier partout.
Khader Adnan "proche de la mort" en détention israélienne
Mon mari, Khader Adnan Mousa, est un prisonnier palestinien qui a entamé une grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 5 février 2023, pour protester contre son arrestation arbitraire. Khader (45 ans), père de neuf enfants, dont le plus jeune a un an et demi et le plus âgé 14 ans, est un gréviste de la faim de longue date qui a gagné sa liberté à plusieurs reprises grâce à de longues confrontations publiques avec les forces d’occupation.
Le lundi 17 avril, le tribunal militaire de l’occupation israélienne (Salem) a reporté la demande de libération sous caution de Khader en raison de son état de santé critique après 72 jours de grève de la faim. Le tribunal a retardé sa réponse jusqu’à aujourd’hui (20 avril), puis l’audience a été de nouveau reportée au 23 avril, malgré la situation dangereuse dans laquelle il se trouve. A cette date, Khader Adnan, s’il est vivant, en sera à son 78ème jour de grève de la faim. Au cours de l’audience, le ministère public a menacé de mettre en place une alimentation forcée contre la volonté de Khader.
Khader Adnan, originaire d’Arraba, Jénine, est actuellement détenu dans un hôpital/prison inconnu. Jusqu’à hier, le 18 avril, il était détenu au centre de détention de Ramleh, où il a refusé tout examen médical ou supplément, malgré la détérioration continue de son état de santé. Il souffre de douleurs dans tout le corps, a une vision floue, tousse du sang, vomit de la bile, a des vertiges constants, s’évanouit par intermittence, a une peau jaunâtre et un rythme cardiaque rapide. Bien que les médecins préviennent que Khader pourrait subir une attaque soudaine ou perdre la vie, les services pénitentiaires israéliens (IPS) ont refusé de le transférer dans un hôpital public pendant 74 jours. Dans la soirée du mercredi 18 avril, j’ai été informé qu’il avait été transféré dans un lieu non divulgué. Nous avons contacté Physicians for Human Rights, mais ils n’ont pas été en mesure de le localiser.
Mon message aux peuples libres du monde et aux Nations unies est d’agir et de faire pression sur l’occupation pour l’obliger à respecter les droits de l’homme, à mettre fin au traitement inhumain des détenus palestiniens, à nous aider, mes enfants et moi, à rendre visite à Khader, à sauver la vie de mon mari et de leur père de la mort lente qu’il subit, et à le libérer avant qu’il ne soit trop tard.
Je remercie tous ceux qui ont soutenu mon mari depuis le début de sa grève de la faim ; cependant, je ne pardonnerai pas à ceux qui auraient pu faire quelque chose pour lever cette injustice à l’égard de mon mari, mais qui ne l’ont pas fait. Mon mari, Khader Adnan, représente le message d’une nation et mène cette lutte au nom de son peuple. Il n’aime ni la faim ni la mort, mais il refuse une vie d’humiliation et se bat pour la liberté et la dignité.
Randa Mousa - Numéro de téléphone portable : +9720599661699
Vous pouvez visionner l’interview de Khader Adnan en la téléchargeant à partir du portefolio