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Le président du CRIF Midi-Pyrénées diffame et menace le Collectif Palestine Vaincra
dimanche 5 juillet 2020
Le président du CRIF Midi-Pyrénées diffame et menace le Collectif Palestine Vaincra
Juil 4, 2020 | Collectif Palestine Vaincra
Mercredi 1er juillet, un rassemblement était organisé à Toulouse à l’appel d’une vingtaine d’organisations, pour dénoncer le projet d’annexion de la Cisjordanie lancé par le gouvernement Netanyahu/Gantz. Près de 300 personnes ont affirmé leur soutien au peuple palestinien, comme dans beaucoup d’autres villes en France et à travers le monde. Voilà ce qui a fait réagir le président du CRIF Midi-Pyrénées dans un entretien accordé au journal La Dépêche. Dans celui-ci, Franck Touboul « dénonce l’inaction des pouvoirs publics face aux manifestations du collectif Palestine vaincra. Et menace d’aller à l’affrontement. » Cet article diffamatoire est le dernier d’une série d’attaques de la part des soutiens à l’apartheid israélien qui visent à intimider notre collectif.
lire la suite : https://palestinevaincra.com/2020/07/le-president-du-crif-midi-pyrenees-diffame-et-menace-le-collectif-palestine-vaincra/
Article du CRIF dans "La Dépêche", 06/07 :
Président du conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Midi-Pyrénées, Franck Touboul a dénoncé à plusieurs reprises les rassemblements des militants de défense de la Palestine, particulièrement actifs à Toulouse. Après une nouvelle manifestation mercredi soir square de Gaulle, Franck Touboul interpelle les pouvoirs publics pour en réclamer l’interdiction. Entretien.
Une manifestation organisée par le collectif « Palestine vaincra » a rassemblé mercredi quelques dizaines de personnes à Toulouse. Pourquoi avez-vous décidé d’intervenir ?
Pour plusieurs raisons. D’abord parce que le préfet de l’Hérault a déjà décidé d’interdire une manifestation de ce type ; ensuite la campagne des élections municipales a été polluée par ces activistes qui ont véritablement harcelé tous les candidats pour demander l’arrêt du jumelage Toulouse-Tel Aviv ; enfin ce collectif se présente avec le soutien du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation classée comme terroriste, et appelle au boycott d’Israël ce pour quoi la justice a déjà prononcé plusieurs condamnations. Tout cela se produit sur l’espace public et on laisse faire !
Vous avez alerté le préfet de Haute-Garonne. Quels arguments vous a-t-il opposés ?
Qu’il n’y avait pas eu trouble à l’ordre public ! Faut-il attendre que je laisse intervenir des militants de ma communauté pour démonter leur stand et ainsi caractériser le trouble à l’ordre public ?C’est du délire absolu ! C’est d’autant plus scandaleux à Toulouse, dans la ville où un terroriste a assassiné des enfants juifs au nom de la défense des enfants palestiniens ! Si un nouvel acte terroriste se produit les autorités en porteront la responsabilité. C’est ce que j’ai dit au préfet de la Haute-Garonne, Étienne Guyot, ainsi qu’au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Et je vais interpeller le Président de la République. J’ai l’intention d’aller jusqu’au bout.
Ce groupe qui ne rassemble que quelques dizaines de personnes constitue-t-il un véritable danger ?
Oui il est dangereux parce qu’on le laisse dire tout ce qu’il veut sur l’espace public. Et derrière la façade de l’antisionisme se cache une idéologie clairement antisémite. Je veux qu’on rétablisse l’autorité de l’État. Elle fait défaut partout, tout le temps. Au lieu d’appliquer le droit on laisse ces gens distiller la haine.
Faut-il remettre en question le jumelage Toulouse-Tel Aviv ?
Bien sûr que non ! C’est le plus ancien des jumelages de la ville de Toulouse, il a cinquante ans, le premier déplacement à l’étranger du nouveau maire de Toulouse c’est à Tel Aviv… Il y a un vol direct, un partenariat entre les universités, des échanges sur les nouvelles technologies… Ça va au-delà du symbole.
Craignez-vous que des éléments de la communauté juive aillent à l’affrontement lors d’une prochaine manifestation de ce collectif ?
Évidemment. Pourquoi nous les juifs on serait toujours les bons élèves ?Par leur attitude les pouvoirs publics donnent une prime à la violence. Aujourd’hui nos membres sont suffisamment remontés pour arrêter de se laisser marcher dessus.
Sébastien Marti
La Dépêche 6 juillet
Communiqué de BDS France Toulouse à propos des déclarations du CRIF de Toulouse : 06/07
BDS France Toulouse (Boycott – Désinvestissements - Sanctions) tient à manifester son soutien au Collectif Palestine Vaincra quant aux propos tenus par M. Franck Touboul, président du CRIF Midi-Pyrénées, dans un article complaisant de la Dépêche paru le 3 juillet, suite au rassemblement unitaire pacifique du 1er juillet. Appelé par 24 organisations, ce rassemblement s’opposait au projet d’annexion de la Cisjordanie par Israël.
Est-il nécessaire de rappeler les principes fondamentaux de notre pays, la France, parmi lesquels figurent la liberté d’expression et la liberté de manifester ?
Est-il nécessaire de rappeler la décision à l’ unanimité de la Cour Européenne des Droits de l’Homme du 11 juin 2020 en faveur des militant.e.s BDS, qui souligne que « les actions et les propos reprochés aux requérants concernaient un sujet d’intérêt général, celui du respect du droit international public par l’État d’Israël et de la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, et s’inscrivaient dans un débat contemporain, ouvert en France comme dans toute la communauté internationale. », et qu’ils « relevaient de l’expression politique et militante » ?
Est-il nécessaire d’expliquer à M. Touboul que menacer de laisser « intervenir les militant.e.s de [sa] communauté pour démonter [les] stands » de CPV en vue de créer un « trouble à l’ordre public » - pour obtenir une interdiction préventive - est une incitation à la violence ? M. Touboul en chef de gang annonçant que ses crimes vont payer ? C’est ahurissant !
Enfin est-il nécessaire de rappeler que critiquer l’État d’Israël, état colonial état d’apartheid, pour ses innombrables violations du droit international en Palestine ne relève en rien d’un supposé antisémitisme mais bel et bien d’une expression politique et militante en faveur du respect des droits à l’auto-détermination des Palestinien.ne.s ?
OUI ! IL EST NÉCESSAIRE DE LE RAPPELER
LA LIBERTÉ D’EXPRESSION EST UN DROIT
Notre association, BDS France Toulouse, participante du rassemblement du 1er juillet, étudiera avec les autres organisations les réponses à apporter aux propos publiés par la Dépêche. Mais que le CRIF le sache : notre combat pour l’abolition du régime d’apartheid contre les Palestinien.ne.s ne va pas faiblir.
BDS France Toulouse, le 6 juillet.