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La mairie de Toulouse relaie à nouveau la sale propagande du lobby israélien
lundi 20 décembre 2021
Cette fois-ci, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, s’illustre par une campagne d’intimidation du Collectif Palestine Vaincra visant à faire taire une voix anticolonialiste.
« Afin de donner du crédit à cette campagne, la mairie de Toulouse a envoyé Maxime Boyer, maire adjoint et vice-président de Toulouse Métropole, participer à ce cirque médiatique au sein des « Grandes Gueules du Moyen Orient » sur I24news : « Nous condamnons ce collectif et les multiples actions qu’ils mènent depuis plusieurs mois sur l’ensemble de la ville sur le domaine public mais également parfois à l’intérieur des universités ou dans d’autres structures. » Et Boyer de poursuivre en se vautrant dans une comparaison abjecte, associant le Collectif Palestine Vaincra aux attentats de Mohammed Merah. Sa logorrhée continue par cette annonce : « nous mobilisons, en lien en particulier avec le CRIF, les services de l’État. Nous avons saisi le préfet et le procureur de la République pour que chacun prenne ses responsabilités. Et qu’ensuite il puisse y avoir des processus judiciaires qui soient mis en œuvre afin de rétablir le droit ». Il conclut en affirmant : « Nous appelons à la dissolution de toutes les structures qui contreviennent au pacte républicain », rapporte un communiqué du collectif toulousain pour les droits des Palestiniens.
« Pour tenter de jeter le discrédit et l’anathème, ils mentent éhontément. À titre d’exemple, ils affirment que le boycott d’Israël est illégal en France. Faux ! La Cour Européenne des Droits de l’Homme a d’ailleurs condamné la France en juin 2020 pour « entrave à la liberté d’expression » suite à ses condamnations de militant·e·s de Mulhouse qui avaient appelé au boycott de produits israéliens. Rappelons à ce sujet que le Collectif Palestine Vaincra organise chaque mois des stands d’information à Toulouse, notamment sur le boycott d’Israël », souligne le communiqué.
La mairie de Toulouse relaie à nouveau la sale propagande du lobby israélien
« Par ailleurs, fait remarquer le Collectif Palestine Vaincra, les « Grandes gueules du Moyen-Orient » vocifèrent sur notre soutien à la résistance palestinienne sous toutes ses formes. Encore une fois, c’est un principe anticolonialiste reconnu par l’ONU dans sa résolution 37/43 adoptée en 1982 qui affirme notamment « la légitimité de la lutte des peuples pour l’indépendance, l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la libération de la domination coloniale, par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée ». Affirmer notre soutien à la résistance, c’est donc rappeler un droit légitime, reconnu jusque dans les instances internationales. ».
La Mairie de Toulouse s’est illustrée à plusieurs reprises, à son déshonneur, par des actions de soutien à des événements honteux, tels que le jumelage avec la ville de Tel Aviv, mais aussi :
– en novembre 2008 la tenue d’une cérémonie de clôture de la Saison France-Israël organisée par Jean-Luc Moudenc, actuel maire de Toulouse. Ce sinistre rendez-vous devait se conclure dans la Cinémathèque de Toulouse pour tenter de « dynamiser » leur opération pro-israélienne qui fut un bide retentissant.
– le même maire s’est vu désavoué à la même époque, lorsque le Théâtre du Grand Rond a annulé son accueil pour l’ouverture du « festival Hebraïca », qui, sous couvert de « culture juive » était une véritable opération de propagande israélienne.
En mai 2016, la justice avait débouté le même Jean-Luc Moudenc qui voulait interdire à la dernière minute un meeting de soutien à 4 militants de la campagne BDS.
Le tribunal de Toulouse a statué en référé que le maire de Toulouse avait porté « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale de réunion ».
Le meeting s’était donc bien tenu le 31 mai Salle Osète (6 rue du Lieutenant-Colonel Pélissier, M° Capitole), avec la participation, notamment, de Mohamed Khatib, responsable d’une association palestinienne de défense des prisonniers, et Eric Hazan, écrivain, responsable de la maison d’édition La Fabrique.
« Derrière ces attaques contre le Collectif Palestine Vaincra, c’est l’ensemble des collectifs, associations, syndicats et organisations antiracistes qui sont visés, conclut à juste titre le Collectif. Nous ne nous laisserons pas intimider. Nous poursuivrons nos activités et défendrons notre droit à la liberté de manifestation et d’expression pour défendre la perspective d’une Palestine libre et démocratique de la mer au Jourdain pour toutes et tous. »
CAPJPO-EuroPalestine