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Elias Sanbar : Les Palestiniens dans le siècle

mardi 2 février 2016

Elias Sanbar
Les Palestiniens dans le siècle

Découvertes, Gallimard, 1994, 176 p.

p. 48 : Le congrès du Biltmore, un hôtel à New York, en mai 42, rassemble 67 délégués du mouvement sioniste et 600 membres de la communauté juive américaine.
Cela découle de l’analyse par Ben Gourion de la suprématie des États-Unis après la guerre. Désormais, le mouvement sioniste accorde un rôle de premier plan à la communauté juive américaine et s’alimente plus profondément à l’identification, diffuse dans l’inconscient collectif américain ; qui assimile la naissance d’Israël à celle des États-Unis.

p. 53 : « Entre nous, il doit être clair qu’il n’y a pas place pour les deux peuples dans ce pays. Il n’existe pas d’autre moyen que de déplacer les Arabes dans les pays voisins, tous les Arabes. Tous doivent prendre la direction de la Syrie et de l’Irak, et même de la Transjordanie », Y. Weits, responsable du développement des terres au Fonds national juif, 19/12/1940

p. 54-55 : 19/03/48, « devant l ‘ampleur des troubles », « le délégué américain demande au Conseil de sécurité de l’ONU la suspension du partage » et « l’examen d’un plan de tutelle temporaire ».
Ce revirement s’explique aussi par l’attitude de l’URSS, qui ayant « assuré au mouvement sioniste un armement substantiel et un appui sans failles à l’ONU, entend bien recueillir les fruits de sa politique ».
Peur des États-Unis de « perdre les Arabes pour lesquels ils ont des projets de constitution de cordons sanitaires contre le péril rouge ».

Le 1/04, le Conseil de sécurité vote une trêve.

p. 56-57 : Le 4/04, l’armée sioniste se lance dans la guerre qui commence donc à cette date et non le 15/05, comme on le lit habituellement.
Les Palestiniens sont écrasés, les armées juives prennent l’essentiel des terres accordées aux Palestiniens ; les armées arabes viennent « reconquérir le territoire et non plus le préserver ».

L’expulsion massive des Palestiniens n’est donc pas le résultat de l’entrée des Arabes en Palestine. Les Palestiniens sont déjà des réfugiés. Le massacre de Deir Yasin date du 8/04 : Tout le village est massacré. C’est l’application du slogan : Partez ou vous mourrez ! ».

P 60 : « Rares sont les lieux qui se sont vidés d’eux-mêmes ».

P 61 : « en mai 1948, sur 1 400 000 Palestiniens environ, près de 112 000 demeurent dans ce qui est l’état d’Israël, 423 000 autres se retrouvent, avec Gaza et la Cisjordanie, détachés de la Palestine ; 854 000 commencent une vie d’exil dans 71 camps de réfugiés ».

P 70 : « Au Caire et à Beyrouth, se fondent les deux mouvements étudiants qui seront le creuset de la résistance palestinienne »

1952, au Caire, Arafat créée l’Association des étudiants palestiniens qui se transforme en 1959 en Union générale des étudiants palestiniens.
À Beyrouth, le mouvement des nationalistes arabes est fondé en 1951 par, entre autres, G. Abache.
Par la suite, la GUPS donnera le Mouvement de libération nationale palestinien ou Fatah, nationaliste palestinien ; Le MNA donnera le Front population de libération de la Palestine, sur une ligne panarabe et révolutionnaire.

P 77 : 1964 : naissance de l’OLP, à l’instigation et sous le contrôle de Nasser.

Avec un Conseil National, un Comité exécutif, une armée de Libération et une charte

Notes rédigées par C. Fruhauf

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