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Prisonniers en Palestine : Israël continue à violer les lois internationales en toute impunité !

samedi 27 août 2016

Un courrier de Couserans-Palestine au Ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault (daté du 15 août)

Informée de la grève de la faim du prisonnier politique palestinien Bilal Kayed et des autres prisonniers, l’association Couserans-Palestine s’associe au Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) pour vous faire part de son inquiétude sur la situation du prisonnier palestinien Bilal Kayed membre du FPLP, entré en grève de la faim le 13 juin dernier et qui risque à tout moment de perdre la vie.
Bilal Kayed a commencé sa grève de la faim en signe de protestation contre la décision d’Israël de l’envoyer en détention administrative pour une première période de six mois indéfiniment renouvelable, le jour où il devait être libéré après avoir purgé une peine de prison de 14 ans.
Si cet acte est toléré, des centaines d’autres prisonniers palestiniens comme Bilal en seront les victimes et Israël continuera de violer les lois internationales en toute impunité sous le nez du monde entier.
L’association Couserans-Palestine compte, Monsieur le Ministre, sur votre intervention pour rappeler à israel les obligations du droit international en ce qui concerne les prisonniers.
La France a elle aussi le devoir d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe dans les prisons israéliennes et qui anéantit toute chance de relance d’un processus de paix et doit intervenir au plus haut niveau pour faire respecter le droit international.
Dans l’attente de votre intervention, recevez, Monsieur le Ministre, l’assurance de nos sentiments civiques et pacifistes.

Enfances brisées : les mineurs palestiniens dans le viseur de la répression israélienne
500 à 700 mineurs palestiniens, chaque année depuis 2000, passent dans les prisons militaires israéliennes. Fin février 2016, plus de 440 mineurs - dont 104 âgés de 12 à 15 ans - étaient ainsi emprisonnés, sans compter les nombreux autres arrêtés et relâchés après un interrogatoire violent. La majorité est accusée d’avoir jeté des pierres, un crime passible de 20 ans d’emprisonnement.

75 % des mineurs détenus subissent des violences physiques durant leur arrestation, transfert ou interrogatoire
Les violences et les traumatismes qu’ils subissent ne se limitent pas à la période de l’arrestation. Elles dureront jusqu’à leur sortie de prison. Pendant les heures de transfert vers les centres d’interrogatoire, les enfants sont violentés, menacés, humiliés. Ils peuvent parfois être forcés de rester immobiles pendant des heures, sous la pluie, dans le froid ou sous le soleil, sans eau, nourriture ni accès aux toilettes. Près de 70% sont soumis à une fouille à nu après leur arrestation. Les mauvais traitements se poursuivent ainsi pendant l’interrogatoire qui peut durer des jours, voire des semaines. Gifles, coups de pieds, insultes, menaces de torture, d’agression sexuelle, de condamnations sont monnaie courante. Plus d’un dixième des mineurs arrêtés sont maintenus à l’isolement pendant une durée moyenne de treize jours. Le plus souvent, ils ne peuvent rencontrer ni leurs parents ni un avocat. Les militaires israéliens ont un double objectif : les faire craquer pour qu’ils signent des aveux, mais aussi les punir et les dissuader, eux et leurs familles, de militer contre l’occupation.
D’après un rapport établi par l’ « Association des Chrétiens contre la Torture », l’Association France-Palestine Solidarité, la Ligue des Droits de l’Homme et la Plateforme Palestine.