Accueil > Nos activités > Nos courriers > aux divers élus français > Pour la reconnaissance de la Palestine et pour des sanctions contre Israël

Pour la reconnaissance de la Palestine et pour des sanctions contre Israël

jeudi 19 décembre 2019

De : Couserans-Palestine
Aux : Élus et formations politiques
Le 17/12/2019

Madame, Monsieur,

Suite aux déclarations du secrétaire d’état américain, M. Pompéo, affirmant que « l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n’est pas en soi contraire au droit international », les États-Unis, appuyant Israël pour toutes ses politiques coloniales, d’apartheid et de conquête de territoires par la force, se sont ouvertement “assis” sur le droit international, fragilisant davantage ce qui est conçu, certes de manière imparfaite, comme les seules règles de vie en commun.
Et, conséquence de la proclamation américaine selon laquelle les colonies ne sont pas illégales, Israël a annoncé son intention de raser la rue commerçante et historique Shuhada à Hébron pour y construire une nouvelle colonie.
En fait, la 4ème convention de Genève qui définit la colonisation comme un crime de guerre ne serait plus dès lors conforme au droit international. Ce coup de force, non seulement contre le peuple palestinien, mais contre l’ensemble du droit international ne peut être laissé en l’état.
C’est pourquoi l’association Couserans-Palestine (09) invite les élus et formations politiques de France à intervenir auprès du Président Macron et du gouvernement pour condamner, sans aucune réserve, cette interprétation du droit en rappelant que la colonisation est bien un crime de guerre et que toute acquisition de territoire par la force est contraire à la charte de l’ONU.
La France doit exiger, au niveau européen, des sanctions effectives contre l’État d’Israël qui continue d’agir en toute impunité car aucune solution pacifique ne pourra être possible sans la justice. La France doit, sans tarder, s’engager dans le processus de reconnaissance de l’État de Palestine et appuyer l’initiative du ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, qui invite ses homologues de l’Union européenne à prendre en considération la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État.

L’association Couserans-Palestine joint à ce courrier, pour information, un texte du Mouvement de la paix, un texte de l’Association France Palestine Solidarité et un texte de Jewish Voice For Peace.

Recevez, Madame, Monsieur, l’assurance de nos sentiments civiques et pacifistes

Pour Couserans-Palestine (09)
Les Co-Présidentes
Viviane Baudry Mado Gallego

Pièces jointes :

1/ Document du Mouvement de la Paix

Non au coup de force des USA contre les Palestiniens et contre le droit international
Depuis plusieurs semaines, D. Trump et son administration contribuent à massacrer le droit international.
Lachâge lamentable des Kurdes, soutien au coup d’Etat en Bolivie, accord de Paris déchiré, c’est maintenant au tour des Palestiniens de subir la foudre incontrôlée et illégitime tout autant qu’illégale de Trump par l’annonce de son secrétaire d’Etat M. Pompéo déclarant que « l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n’est pas en soi contraire au droit international ».
Déjà en décembre 2017, Donald Trump avait commencé son entreprise de liquidation des droits du peuple palestinien en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël en contradiction avec les résolutions de l’ONU. Poursuivant son œuvre destructrice, les États-Unis avaient décidé de se retirer du financement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens ainsi que d’autres programmes notamment en matière de santé.
Passant du soutien à l’impunité d’Israël en appuyant toutes ses politiques coloniales, d’apartheid et de conquête de territoires par la force, les USA se sont hier ouvertement “assis” sur le droit international, fragilisant davantage ce qui est conçu, certes de manière imparfaite, comme les seules règles de vie en commun.
Ainsi, la 4ème convention de Genève qui définit la colonisation comme un crime de guerre ne serait plus dès lors conforme au droit international.
Ce coup de force, non seulement contre le peuple palestinien, mais contre l’ensemble du droit international ne peut être laissé en l’état.
Au-delà des sordides calculs électoraux des uns et des autres, des intérêts croisés de chacun, c’est la crédibilité de l’édifice des Nations Unies qui est en jeu, c’est la liberté du peuple palestinien mais des autres peuples également qui est menacée, si aucune réplique politique d’envergure n’est apportée.
La réaction de notre gouvernement doit être à la hauteur des enjeux et de l’avenir en sollicitant les autres États de l’UE afin d’adopter une position (enfin) claire sur ces questions et ne pas laisser un Etat dicter son interprétation du droit international.
La justice européenne a fait œuvre utile il y a quelques jours en rendant une décision claire sur l’illégalité des colonies israéliennes.
Le Mouvement de la Paix prie instamment les autorités françaises les plus hautes d’intervenir auprès de l’UE et de l’ONU afin de condamner, sans aucune réserve, cette interprétation du droit en rappelant que la colonisation est bien un crime de guerre et que toute acquisition de territoire par la force est contraire à la charte de l’ONU.
Elle doit exiger, au niveau européen, des sanctions effectives contre l’État d’Israël qui continue d’agir en toute impunité car aucune solution pacifique ne pourra être possible sans la justice.
A Paris, le 20/11/2019
Le Mouvement de la Paix

2/ Document rédigé par le bureau national de l’Association France Palestine Solidarité

Reconnaissance de l’État de Palestine : l’Europe et la France doivent se saisir de l’initiative du ministre luxembourgeois des Affaires étrangères

https://www.france-palestine.org/Re...
L’AFPS salue l’initiative du ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, qui a invité ses homologues de l’Union européenne à prendre en considération la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État, et Josep Borell, le nouveau chef de la diplomatie européenne, à mettre rapidement ce sujet à l’ordre du jour d’un prochain Conseil des Affaires étrangères de l’UE. L’objectif ambitieux de cette démarche est d’obtenir cette reconnaissance de la part de l’ensemble des pays européens, afin d’envoyer un signal fort.
Face à la détérioration rapide de la situation sur le terrain, face au déni du droit réitéré par Trump et Nétanyahou, l’heure n’est plus aux atermoiements, ni à l’attente d’un accord final dont on sait qu’il ne se réalisera pas sans un nouveau rapport de forces. Il faut affirmer avec force la primauté du droit sur la loi du plus fort et du fait accompli, et faire de la reconnaissance de l’État de Palestine, dans ses frontières d’avant juin 1967 y compris Gaza et Jérusalem Est, la première étape d’une solution fondée sur le Droit.
Mais l’Union européenne, avec ses contradictions, saura-t-elle réaffirmer sans ambiguïté la souveraineté palestinienne sur l’ensemble du territoire d’avant juin 1967 ? Saura-t-telle exiger la fin de l’occupation et de la colonisation, et rappeler les droits des réfugiés palestiniens ?
Quelle que soit l’issue de cette démarche européenne, la France devra prendre ses responsabilités, dans le cadre d’une démarche à laquelle un grand nombre d’autres pays pourraient participer, en reconnaissant l’État de Palestine dans ses frontières d’avant juin 1967. Cette initiative devra s’accompagner de mesures pour protéger le peuple palestinien et lui permettre d’exercer effectivement son droit à l’autodétermination, et d’un plan de mise en œuvre du droit au retour des réfugiés palestiniens.
Face à la situation intolérable que subit le peuple palestinien, face au déni du droit qui gangrène l’ensemble de la scène internationale, il est grand temps d’avoir le courage de poser des actes forts.
Le Bureau national, 11 décembre 2019
— 
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79

3/ Document de Jewish Voice For Peace

BREAKING : Israel recently announced its plans to raze the historic Shuhada Street market in Hebron to build a new Jewish settler neighborhood on top of its rubble.1
It’s a disgusting political move by *interim* Defense Minister Naftali Bennet to win support for ultra-nationalist parties with yet more elections potentially on the way.
But make no mistake : this is ONLY happening because the Trump administration recently proclaimed that Israeli settlements in the West Bank don’t violate international law. This statement, which defied 40 years of U.S. policy and international consensus, effectively gave Israel’s annexation ambitions an official greenlight from the U.S.
The clock is ticking – the community has been told it only has till Dec. 31 to “comply” or face the consequences – and we need to help create a huge public outcry against this atrocity :
Shuhada Street was *already* a glaring and painful example of Israel’s apartheid policies. 20 years ago it was the bustling busy commercial center of Hebron – now shops are shuttered and welded shut, entrances to homes are bricked up, and cars are banned.
Why ? Hebron is home to a few hundred notoriously militant radical Jewish settlers, and – you can’t make this up – after a Jewish settler massacred 29 Palestinians in 1994, it was Palestinians living and working on Shuhada Street who were forced to leave their homes and businesses in the name of “security.”
25 years later the Israeli government is taking yet another step in its apartheid control of Palestinian lives in Hebron – a move they wouldn’t attempt if the Trump administration had not clearly signalled they were 100% supportive of this egregious violation of international laws.
Join our campaign in solidarity to create a huge international outcry against this outrageous decision :
https://www.haaretz.com/israel-news...