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VALLS et le CRIF, ou comment développer l’antisémitisme en prétendant le combattre.

mercredi 20 avril 2016

VALLS et le CRIF, ou comment développer l’antisémitisme en prétendant le combattre.

Communiqué UJFP, 9 mars 2016

Le diner du CRIF a été l’occasion d’un nouveau festival de déclarations scandaleuses et
terriblement dangereuses, la pire étant probablement cette assimilation pure et simple de
l’antisionisme à l’antisémitisme dans la bouche d’un Premier Ministre parlant es qualité.
En effet, cette façon de faire des Juifs de France les enfants chéris de la République, et de la
critique d’Israël la preuve d’une haine antisémite, est le moyen le plus sûr de développer
l’antisémitisme.
Sous prétexte qu’il parle au diner du CRIF, supposé être représentatif des Juifs de France, le Premier ministre
disserte sur l’antisémitisme en lui donnant une place et un statut supérieurs à toute autre forme de racisme. Que
Netanyahou trouve son compte dans un tel discours qui justifie son appel aux Juifs de France à rejoindre Israël, c’est
évident.
Certes il déclare que la France ne serait pas la France sans ses Juifs, un propos jamais tenu pour les autres
composantes de la population de notre pays, et là encore il isole les Juifs dans la protection que la France leur doit. Il
attise la concurrence des victimes en faisant des Juifs victimes de l’antisémitisme des victimes plus à protéger que
les autres (au moment où les expulsions de Rroms se poursuivent dans un silence assourdissant du CRIF
notamment, et où la France ne respecte pas ses obligations légales vis-à-vis des réfugiés).
Et la campagne citoyenne et non violente "Boycott Désinvestissement Sanctions" serait antisémite, parce qu’elle
délégitimerait Israël, alors qu’elle ne fait que mettre le doigt sur le fondement colonial et le système d’apartheid
constitutifs de cet État.
D’une certaine façon, après avoir fait porter la suspicion de terrorisme sur tous les "racisés", en particulier
"arabo-musulmans", en enclenchant le débat foireux sur la déchéance de nationalité, il n’est pas loin d’encenser la
double fidélité des Juifs de France à la France et à Israël.
Nous espérons que cette fois beaucoup plus de Juifs comprendront que ce "philosémitisme" - ces déclarations
d’amour aux Juifs de la part des autorités d’Etat -, loin d’être une protection, est le plus terrible ferment de
développement de l’antisémitisme et même des théories du complot juif.
Plus que jamais, la parole juive contre le racisme doit être une dénonciation de toutes les discriminations, et en
particulier de celles dont l’État se rend coupable.
Le Bureau national de l’UJFP, le 9 mars 2016.

Communiqué UJFP Valls et le CRIF, ou comment développer l’antisémitisme en prétendant le combattre, 9 mars
2016
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