Accueil > Actualités > Territoires occupés > Les colonies > Les balises de la colonisation : humiliations, assassinats, corruption

Les balises de la colonisation : humiliations, assassinats, corruption

vendredi 19 janvier 2024, par marie

Tour balisé et non exhaustif de l’intolérable spirale de la guerre et de ses alliés.

Article originellement publié sur Mediapart

Jéricho - Ariha en arabe - est l’une des plus vieilles villes du monde : on peut retracer son histoire jusqu’en -9000. Jéricho est connue pour bien d’autres aspects : c’est par exemple la plus vieille ville habitée sans interruption, mais c’est aussi la plus basse en altitude puisqu’elle se situe 258 mètres au dessous du niveau de la mer.

Elle est située dans une vallée (Wadi en arabe) appelée Wadi Qelt en Palestine. Jéricho a été sous occupation jordanienne de 1948 à 1967.

La ville est sous occupation israélienne depuis 1967. Elle est administrée par l’Autorité palestinienne depuis 1994. Dans le cadre des accords Gaza-Jéricho de 1994, la ville est partiellement autonome dans son environnement : elle figure en zone A, au centre d’un région qui est en zone C, c’est à dire occupée militairement. En 2001,suite aux révoltes et aux mouvement de libération palestiniens (Intifadas) la ville est occupée militairement, encerclée par un fossé de plusieurs mètres de profondeur et fermée par des points d’entrée et de vérification (checkpoints).

Le militant Ahmad Sa’daat (Front de Libération de la Palestine) est emprisonné à Jéricho et capturé par l’armée israélienne en 2006 avec d’autres prisonniers : ils sont accusés d’voir tué le ministre du tourisme israélien.

En 2008, lors de la guerre civile à Gaza entre le Hamas et le Fatah, et après l’attentat contre le Hamas par des membres du Fatah, le clan Helles (Fatah) a été transféré à Jéricho par l’occupant.

Les forces de sécurité palestiniennes sont formées à Jéricho. Ces forces sont financées par des fonds américains et elles collaborent avec l’occupant pour faire respecter l’ordre imposé par celui-ci.

Tariq Samarat est un ancien athlète devenu directeur d’hôtel dans la vieille ville de Jéricho. Il habite dans un quartier à dominante Afro-Palestinienne : Ein-el-Duke. Il était coureur professionnel mais il a dû se tourner vers un autre métier pour mieux gagner sa vie. Il a habité à Tel Aviv (Yaffa) pendant deux ans, le temps d’obtenir une licence en littérature anglaise. Il est ensuite retourné à Jéricho, sa ville natale.

Alors que l’entretien commence, les bruits des cliquetis d’armes et les cris des agressions résonnent en fond sonore de notre appel. La présence des forces armées israéliennes est très audible. La ville est encerclée, sous couvre-feu, les trois entrées de Jéricho sont fermées et les résidents seuls peuvent entrer en ville. Avec une colonie illégale installée non loin, les tensions sont grandes. Bien que les résidents soient autorisés à rentrer, cela ne veut pas dire qu’il soit facile de regagner son logement. Tariq décrit de longues heures d’attente aux check-points, avec tous les risques que cela comporte.

Depuis le 7 octobre, dit-il, les checkpoints, c’est encore pire. Il y a un mois, à peu près, mon ami et moi étions en train de passer un check-point. Il y avait deux soldats qui nous ont dit de sortir de la voiture. Ils parlaient Hébreu et comme je parle cette langue, je comprenais ce qu’ils disaient. J’ai dit à mon ami que nous étions peut-être en train de vivre nos derniers moments. Mon ami a paniqué pendant de longues minutes, mais ils nous ont laissé partir.

Tandis que nous nous éloignions, j’ai expliqué à mon ami que l’un des soldats avait dit à l’autre, en hébreu : « Tuons-les et disons à nos chefs qu’ils ont essayé de nous attaquer ». L’autre a répondu « Il y a trop de monde, laissons-les partir ».

Au delà de la violence ordinaire des check-points, les colons armés menacent les Palestiniens dans les rues, sous la protection de l’armée. Les camps de réfugiés à l’intérieur de ville de Jéricho qui sont la résidence permanente de déplacés palestiniens ont été la cible intentionnelle de l’armée et des colons. Deux camps de réfugiés du centre ville ont été attaqués à de multiples reprises depuis le début du génocide à Gaza : Ein a-sultan et Aqabat Jabr. Ces camps sont attaqués tous les deux jours à peu près, des gens sont tués et arrêtés et des logements intentionnellement détruits par l’occupant.

En plus des ces menaces constantes sur leurs vies, les Palestiniens de Jéricho (et d’ailleurs) souffrent économiquement des contraintes imposées par l’occupation. Tariq fait parti des milliers de Palestiniens qui, avant le 7 octobre, commutait vers la Mer Morte et vers d’autres lieux historiques de la Palestine. Aujourd’hui, voyager pour aller travailler pour les patrons israéliens se fait sous danger de mort. Quand certains palestiniens ont essayé de retourner travailler après les évènements d’octobre, ils se sont fait tuer. Tariq raconte l’histoire particulièrement horrible d’un agriculteur-laboureur qui a été assassiné et dont le corps a été découpé en morceaux qui ont été jeté à l’extérieur d’un village près de Naplouse, plus au nord dans les territoires occupés de Palestine. Après cette tragédie, beaucoup de Palestiniens ont démissionné de leur emploi dans les entreprises israéliennes par peur pour leur sécurité. Ils ont du échanger leur sécurité économique contre une relative sécurité physique.

Malgré l’escalade de la violence imposée aux Palestiniens, ils résistent. Les Palestiniens ont restauré certaines parcelles agricoles et les travaux de construction se poursuivent. Le retour à l’agriculture de beaucoup de Palestiniens, même si il est temporaire, reflètent la variété de compétences et la résilience des Palestiniens. Tariq, dont les revenus ont été très affectés par le manque de touristes, implorent les non-Palestiniens de venir pour comprendre véritablement comment les Palestiniens sont forcés de vivre. Les sionistes ont créé une fausse image de nous, dit-il, pour comprendre ce que nous vivons sous occupation, il faut venir voir par soi-même. Alors vous verrez comme c’est difficile d’essayer de vivre, même de prier dans la mosquée d’Al-Aqsa.

Pour Tariq comme pour de nombreux Palestiniens, l’une des plus puissantes façons de soutenir les Palestiniens est d’écouter les témoignages des horreurs de leur vie quotidienne, et d’utiliser cette expérience pour dire la vérité à ceux qui ont des mauvaises représentations de la Palestine.

Entretien issu de Eyewitness Palestine traduit par mes soins.

Webinar : Jéricho le mercredi 24 janvier de 6h à 7h30 (heure française)


Birzeit est dans le district de Ramallah. C’est une commune agraire (olives) : le nom de la ville signifierait « bassine d’huile ». 60% des habitants sont chrétiens et la ville compte une université renommée. C’est ici que sont formés les élites et c’est ici que les étudiants subissent des arrestations et sont pris pour cible par des colons.

Depuis le 7 octobre, l’armée d’occupation installe des portails de fer à l’entrée de toutes les villes palestiniennes et Birzeit n’échappe pas à cette règle inique. Ces portails entravent la vie de milliers de Palestiniens : fermiers, étudiants, écoliers, mais aussi malades ou personnes ayant des démarches administratives à faire.

« Nous sommes obligés d’attendre chaque jour pas moins de cinq heures avant que les portails ne s’ouvrent, et s’ils sont ouverts, les soldats installent un poste de contrôle militaire et perturbent la circulation des véhicules. Nous avons essayé de passer par d’autres moyens, mais en vain », explique Mohammed Rajab, chauffeur de taxi de 30 ans, à Middle East Eye. Ces portails existent « pour humilier », poursuit le jeune homme, car il n’y a aucune justification liée à la sécurité pour les fermer et punir des dizaines de milliers de personnes.

Les étudiants de la célèbre université n’ont plus cours sur le site du campus : les salles sont fermées. En deux mois, il y a déjà eu deux raids de l’armée de l’occupation et des milliers d’arrestations. Les 15 000 étudiants suivent les cours en ligne. Certains n’ont pas pu retourner sur le site à cause des check-points. Mustapha, 19 ans est obligé de rester à Jérusalem-Est, comme il le raconte au journal Le Monde : « à cause des centaines de checkpoints mis en place par l’armée israélienne ».

Les professeurs et étudiants de la prestigieuse université ont lancé des appels académiques et des lettres ouvertes relayés partout dans le monde afin d’appeler les universités du monde entier à se mobiliser « contre le silence face au génocide ».

Les raids israéliens survenus ces derniers mois sont impressionnants : les soldats rentrent sur le campus, fouillent les chambres, s’emparent des drapeaux et du matériel militant, tout en « cherchant des armes ». Ils essaient de décrédibiliser l’université. Le président du conseil étudiant a été arrêté le deux novembre, 121 élèves sont emprisonnés. De plus, les étudiants sont attaqués sur le chemin du campus par les colons de l’implantation d’Atarot qui leur ont tiré dessus.

Les professeurs sont arrêtés. Aucune aide n’arrive. Seuls, quelques messages de soutien viennent réconforter les universitaires qui se sentent bien seuls, et dont les autorisations de sortie pour aller animer des conférences à l’étranger on été annulées, et ce depuis le mois d’août pour certains d’entre eux.

Le fondateur de l’université a plus de 80 ans. Il s’appelle Hanna Nassir. Il raconte que l’université a toujours subi des attaques et des agressions de la part de l’armée d’occupation, bien avant le 7 octobre. Israël a fait fermer l’université plus de 20 fois depuis 1975, date de son ouverture en tant qu’université (jusque là et depuis 1924, c’était une école pour filles). Beaucoup de professeurs ont subi l’exil, comme Marwan Barghouti.

Cette vibrante université, universaliste, ouverte sur le monde, qui a noué de nombreux partenariats avec l’Europe et les États-Unis, est ouverte à tous les Palestiniens de Gaza à Ramallah et aux étudiants du monde entier. Les étudiants sont issus de toutes les classes sociales et la démocratie y a toute sa place. C’est pour cela qu’elle fait peur à Israël et qu’il faut la soutenir.


Jénine, située au nord de la Palestine, est une ville antique. Elle est rebelle, toujours prête à résister : le leader de l’opération spectaculaire « d’évasion à la petite cuillère » d’une prison israélienne de haute sécurité est de Jénine. De la geste héroïque des ancêtres qui luttent « depuis Napoléon » jusqu’aux faits de résistances des jeunes générations, qui forment des groupes rebelles à l’occupation, Jénine résiste encore et toujours. En 2002, la ville et ses camps de réfugiés ont subi un raid atroce : destruction des infrastructures, des logements, pillages, meurtres. « Lors de l’invasion, les corps des martyrs jonchaient les rues, alors nous avons commencé à récupérer les restes et les cadavres pour les enterrer dans des tombes temporaires jusqu’à la fin de la bataille, où ils ont été inhumés en masse » raconte un témoin à Middle East Eye.

En juillet 2023, le camp de réfugiés a subi des attaques meurtrières. Alors que de jeunes palestiniens armées de pierres et de cocktails Molotov font face à une armée suréquipée, les morts tombent. L’armée détruit tout, tire sur les ambulances. On dénombre une centaine de morts côté palestinien (un soldat tué côté israélien) et des dizaines de blessés, dont certains très gravement.

Depuis le 7 octobre, la ville est encerclée, la circulation est entravée, les autorisations et les visas annulés. Les femmes et les enfants sont les premières victimes des exactions à Jénine. Les hommes jeunes sont tués, les jeunes femmes restent dans un dénuement catastrophique, souvent avec de jeunes enfants, et se retrouvent dans une situation de pauvreté extrême. La santé mentale des femmes et des enfants est en en train de se dégrader d’année en année : « La plupart des enfants n’arrivent pas à dormir la nuit et leurs mères restent éveillées aussi, les enfants hurlent dès que les sirènes se déclenchent », explique Majd Abu Salameh, employée d’un centre local pour les femmes. (source AFP)

Certains enfants souhaitent mourir vite, en martyr, et des jeunes de 14 ans, 16 ans, se font tuer par les balles de l’occupant car ils s’exposent, avec des cocktails Molotov, des pierres, des armes à feu parfois, dans une geste suicidaire et mélancolique, à ce mur froid, adulte et inhumain de l’occupation expérimentée et surarmée. « Quand il n’y a pas d’école et rien pour s’occuper, que peuvent faire les jeunes ? », interroge une grand-mère.

Le 14 et le 15 décembre 2023 les forces israéliennes ont tué six Palestiniens dans la ville de Jénine. L’information émane des autorités de santé de la ville et a été reportée par le journal anglais The Guardian (entre autres). Cinq personnes ont été tuées lors d’une opération de l’armée d’occupation tandis que la sixième a été blessée à la cuisse et est morte alors que l’armée l’empêchait d’arriver à l’hôpital. Le ministre palestinien de la santé a également ajouté qu’un enfant de 13 ans qui nécessitait une urgence médicale séparée n’a pas pu arriver à l’hôpital à temps car l’ambulance a été empêchée de poursuivre sa route par l’armée.

Ce jour là, je recevais des images de notre contact à Jénine, montrant les chars entrant dans la ville, escortés par des drones. Des chars sont également rentrés dans le camp. Le Croissant Rouge a continué à signaler les obstructions au passage des ambulances tout au long du mois dé décembre.


Naplouse. La ville est très ancienne et appelée « la perle de Palestine », c’est le centre névralgique de l’ouest de la Palestine. Elle est connue pour ses oliviers mais aussi ses fabriques de savon et la culture de coton et de graine de caroube.

C’est aussi une ville résistante, jeune et vibrante, qui lutte contre l’occupation. Elle est teintée d’un pluralisme culturel ancestral : Samaritains, Grecs Orthodoxes, le palais d’Abd Al-Adi, la Grande Mosquée...

La ville subit régulièrement la brutalité de l’occupant et de ses forces armées. On ne compte plus les incursions, les raids nocturnes, les enlèvements. Depuis 2002, ceux-ci sont fréquents mais en 2022 une étape supplémentaire a été franchie dans la violence. En juin 2022, en pleine nuit, l’armée transforme le centre ville en champ de bataille : sous prétexte de venir chercher des militants, elle arrose de balles tous les quartiers, des voitures prennent feu, les résidents sont réveillés tandis qu’elle encercle une maison et l’assaille aux missiles. Quand l’armée quitte les lieux, les habitants sortent et découvrent un centre ville ravagé, des voitures incendiés, des citernes d’eau explosées, des centaines de cartouches vides qui jonchent les rues, des câbles électriques arrachés... Dix Palestiniens ont été blessés, un gravement à la tête, et deux ont été tués.

Avant le 7 octobre 2023 donc, Naplouse, comme toutes les autres villes occupées, a subi son lot d’exactions, de raids et d’humiliation : en février 2023, des raids répétés ont provoqué la mort de dizaines de personnes.

Depuis le 7 octobre, en plus des raids et exactions, les enlèvements et les mises en détention administrative se poursuivent et augmentent.

Le 12 octobre, huit ménages, comprenant 51 personnes, ont été déplacés de la communauté d’éleveurs de Shihda WaHamlan à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, après que des colons les ont menacés sous la menace d’une arme, leur disant qu’ils les tueraient et mettraient le feu à leurs tentes pendant la nuit, selon l’OCHA.

Il ajoute que dans près de la moitié des cas, les forces de sécurité israéliennes « ont accompagné ou soutenu activement » les assaillants. Le terme pogrom est alors approprié.

En ce début d’année 2024, le fils de la famille Muna, en détention administrative, est introuvable. La famille est très inquiète car elle a vu comment les occupants traitaient les prisonniers Palestiniens. L’ONG israélienne qui suit les prisonniers et informent les familles du lieu où ils sont détenus n’a plus de nouvelles depuis le 27 décembre : « Avant la guerre, il était détenu à la prison de Megiddo, dans le nord d’Israël. Il a été transféré le 27 décembre mais on ne sait pas où... Le tribunal a prolongé sa détention de six mois. C’est tout ce que l’on sait » témoigne la famille.

Le 15 janvier 2024, l’agence Wafa Palestine rapporte des faits très graves commis par des colons armés. Peu après minuit, des colons armés ont fait irruption dans la village de Burin au sud de Naplouse et ont attaqué les maisons des résidents palestiniens. Un grand groupe de colons, selon des témoins,ont assailli les alentours du village de Bérin et attaqué des maisons, terrorisant les habitants.Les colons ont mis le feu à un véhicule. Il n’y a pas eu de blessés cette fois-ci.


Bethléem, « ... Une paix surveillée, alors. Occupée. Construite sur du béton armé. Tours de guet, guérites, caméras de surveillance, checkpoints (22) ouverts une heure ou deux par jour, et encore pas tous les jours, beaucoup de tours et de détours pour parcourir quelques centaines de mètres, GPS myope ou mal avisé ; et ce mur monumental – 9 mètres de haut, sans les barbelés, 30 kilomètres de long – qui sépare Bethléem de Jérusalem, cette « muraille de la honte » ou même de « l’apartheid », disent les Palestiniens, mise en chantier au plus fort de la seconde intifada (2000-2006) et qui, à chaque affrontement, petit ou grand, entre Israéliens et Palestiniens, se resserre comme un nœud autour du cou de Bethléem. » (Le Point, 24/12/23)

Les Palestiniens de Bethléem chrétiens et musulmans, sont abandonnés : les pèlerins sont absents, les touristes aussi, et les Palestiniens ne peuvent pas se déplacer pour venir célébrer Noël ou visiter la ville. « Comprenez bien, on n’a rien contre les juifs, la plupart sont des amis. Le problème, se sont les colons, qui pénètrent la Cisjordanie et encerclent Bethléem. Que l’on soit chrétien ou musulman, ça ne change rien : on est Palestinien et ça suffit à vouloir nous écraser. Le problème, c’est l’occupation. Ici, à Gaza, à Ramallah, partout où ils ne devraient pas être. Ça ne date pas vraiment du 7 octobre… », témoigne un chrétien de Bethléem dans le même reportage au journal cité ci-dessus.

« Il y a un mot palestinien qui signifie "persister", "s’enraciner". C’est "sumud". Nous sommes comme l’olivier enraciné dans la terre. » dit Frédéric Masson, prêtre syriaque catholique à Bethléem.

« Nous avons vu qu’il y a une augmentation évidente de la violence des colons contre les Palestiniens. Et je pense que c’est quelque chose que nous considérons comme une tendance constante. Il y avait environ 200 000 permis de travail en Israël, mais ils sont désormais suspendus… Je pense que beaucoup d’entre eux ont probablement perdu leur emploi maintenant. » dit Jamie McGoldrick, coordinateur humanitaire de l’ONU, récemment rentré de Gaza).

Au moins 20 000 permis de travail ont été suspendu depuis le 7 octobre... privant ainsi des centaines de milliers de personnes d’argent pour vivre. Tous les secteurs de l’économie sont touchés : agriculture, artisanat, tourisme, culture... sauf le secteur de la guerre, et, dans son sillage, ceux de la corruption, des pots-de-vin et de la spéculation.

Portfolio