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Israël, État sécuritaire

jeudi 20 juillet 2023, par Clément

Participation de Couserans-Palestine dans le cadre de l’Antifafest 2 en juin 2023 à la table ronde sur les aspects sécuritaires de l’État d’Israël.


On va vous parler des politiques sécuritaires de l’État d’Israël.
Ce n’est pas sa caractéristique première. L’État d’Israël est avant tout un État colonial : ça fait 75 ans qu’il y a ce processus, avec plus ou moins d’intensité. C’est un État autoritaire mais on peut arguer que tous les États reposent fondamentalement sur une forme d’autorité voire d’autoritarisme. Et c’est donc aussi un État sécuritaire, c’est-à-dire 2 choses : (1) il justifie ses mesures autoritaires, coercitives, par des raisons de "sécurité", qu’elles soient véritables ou fantasmées (face à de la violence illégitime, on oppose de la violence légitime plus forte). Et (2) il créer pour ça un arsenal particulier, au niveau technique mais également au niveau des pratiques, dont je donnerai quelques exemples.

Je vais d’abord faire un très bref rappel chronologique, pour poser ou rappeler les bases de la situation.
L’État d’Israël est donc créé en 1948. Avant ça, la Palestine était sous mandat britannique. Ça remonte à la fin de la 1ère guerre mondiale, où les alliés s’étaient partagés des pays « habités par des peuples incapables de se diriger eux-mêmes », avec ce vieux colonialisme paternaliste. À la fin de la 2nde guerre mondiale et du génocide des juifs et des juives, les États occidentaux prennent la décision de créer cet État d’Israël et d’y envoyer une partie des survivants. Bon, on aurait pu imaginer que l’objectif, après les horreurs du nazisme, ç’aurait été la fin des discriminations et des racismes, la possibilité pour tout le monde de vivre ensemble en paix. À la place, on a expatrié les survivants vers Israël ou on les a persuadé de partir. Déjà, cette décision devrait à minima nous interroger...

D’autant plus que, contrairement aux mensonges propagandistes, ils ne sont pas arrivés sur "une terre sans peuple".
Pendant la Nakba, en 48, c’est 700.000 personnes d’origines juives qui arrivent en Israël-Palestine et à peu près autant qui en partent. Ça représente plus de la moitié de la population arabe qu’il y avait là, sur l’ensemble du territoire. Il y a une diaspora palestinienne immense à cause de cette colonisation, ce qui fait que les palestiniens et palestiniennes ont toujours voulu prendre en compte cette diaspora dans leurs instances représentatives. C’est important pour eux.

Je saute 50 ans de guerres pendant lesquelles il s’est passé beaucoup de choses, mais je veux m’arrêter un peu sur 1993 et les accords d’Oslo.
Je ne sais pas si vous voyez bien de quoi il s’agit. C’est prétendûment un accord de paix, qui arrive au terme de la 1ère intifada ; ça a conduit à la création de l’Autorité Palestinienne, une espèce de demi-État incomplet. Moi, je me souviens que j’avais entendu parlé de ces accords avant même de connaitre les pays d’Israël et de Palestine. C’est cette photo célèbre de Yitzhak Rabin et Yasser Arafat qui se serrent la main sous l’aile bienveillante de Bill Clinton. C’est une photo que j’avais à mon époque dans mon manuel d’Histoire-Géo, pour illustrer "la place des USA dans le monde après la guerre froide".
Rétrospectivement, ces accords sont un échec total en ce qui concerne la paix. La colonisation n’a jamais cessé et elle a même reprise de plus en plus violemment ces dernières années.

Je vais vous lire le début de ces accords d’Oslo :

« Article III : Élections. Afin que les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza puissent se gouverner eux-mêmes selon des principes démocratiques, des élections politiques générales, libres et directes seront organisées pour le Conseil, sous la supervision convenue et sous observation internationale, tandis que la police palestinienne assurera l’ordre public. »

Vous voyez, bon : des élections démocratiques, la supervision internationale, et - c’est important pour les signataires - il y a une police palestinienne qui est créée et c’est à elle, sous l’égide de l’Autorité Palestinienne, que revient le maintien de l’ordre.

Il y a un historien spécialiste de la police française (Jean-Marc Berlière) qui fait très explicitement la comparaison avec le régime de Vichy sur ce point :

« "Qui fait la police chez lui est maitre chez lui." Souvenez-vous de cette illusion qu’on a eu en 1995 après les Accords d’Oslo et le Camp David quand on a cru qu’il y aurait un État palestinien [...] : on créé une police palestinienne. C’est bien montré que le symbole du pouvoir, sa marque effective, c’est la police. »

En effet, en 40, Vichy avait aussi négocié pour garder sa propre police. Il n’y avait pour ainsi dire plus ni armée, ni relations diplomatiques, les frontières étaient contrôlées par les puissances occupantes, mais ça va, l’honneur était sauf, on avait encore la police (qu’on allait d’ailleurs nationaliser) ! Notez que je n’ai à titre personnel aucune envie d’armée ou de frontières, mais on peut effectivement remarquer que, parmi ce qu’on appelle les "pouvoirs régaliens", la police n’est pas celui qui est lâché en 1er dans nos États modernes...
Idem pour la Palestine : elle a un vague siège à l’ONU, elle a plusieurs ambassades, toute aussi vagues (en France, par exemple, il y a une ambassadrice "chef de la mission de Palestine" depuis 2016, bien que la France ne reconnait pas la Palestine comme pays). Elle n’a pas vraiment d’armée, bien sûr, et ses frontières sont totalement sous le contrôle de l’armée israélienne.

Mais elle a une police.
Payée en grande partie par des aides de l’Union Européenne, d’ailleurs. L’État d’Israël ne dépense pas un shekel pour cette police. D’ailleurs, Yitzhak Rabin, celui qu’on voit là, se félicitait de l’accord qui permettait de transférer certaines tâches sécuritaires aux Palestiniens et ainsi « de dispenser l’armée israélienne de devoir les accomplir elle-même ».

Ça, c’est pour l’aspect propagandiste, toute la mythologie qu’on a autour de la police et de sa nécessité pour être un vrai État.
Dans les faits, les politiques sécuritaires de l’État d’Israël ne se contentent pas de déléguer le contrôle des populations à la police palestinienne. Il a ses propres pratiques et il exporte aussi beaucoup ses outils sécuritaires. Depuis 75 ans de colonisations, ça a eu le temps de s’installer et de se perfectionner, et pas seulement avec la force armée. L’arsenal judiciaire a aussi un rôle très important là-dedans. L’écrivain palestinien Majd Kayyal l’exprime ainsi : « l’armée et la Cour suprême dansent à elles deux le tango du crime et de son blanchiment. »

D’abord, je vais m’éloigner un peu de la colonisation de la Palestine par Israël en parlant des outils technologiques que l’armée et l’industrie militaire israélienne exporte. C’est l’occasion de faire un peu d’internationalisme.

Vous avez peut-être entendu parlé de Pegasus : c’est un logiciel espion produit par NSO et qui avait fait du bruit il y a quelques temps parce qu’une enquête journalistique internationale, avec Amnesty, avait réussi à identifier qui avait acheté ce logiciel et contre qui il était utilisé.
Pegasus, c’est un logiciel qui infecte les téléphones portables. Si l’infection réussit, ça permet aux agresseurs (des États en l’occurrence principalement, puisque Pegasus est censé n’avoir été vendu qu’à des États) d’avoir toutes les données du téléphone et d’en prendre le contrôle du point de vue électronique.

Ce logiciel peut pirater des téléphones sans avoir recours à des SMS, ni même à aucune action du / de la propriétaire du téléphone. Une fois installé, ce logiciel permet de transmettre aux espions le contenu du téléphone (les informations des contacts, l’historique des SMS, les photos... voire divers informations de connexion à des sites internet lorsque l’on utilise son téléphone pour ça). Il permet aussi d’activer silencieusement caméras et micros, transformant ces petits engins en mouchards.
À priori, ce logiciel ne peut pas empêcher les gens d’utiliser leur téléphone ou détourner son utilisation (par exemple en appelant un numéro différent de ce que l’on entre). Il ne peut pas non plus fonctionner lorsque le téléphone est éteint, ni simuler le fait de s’éteindre tout en restant actif.
De plus, il n’est pas totalement invisible : Amnesty International a développé des outils qui permettent de repérer si, quand et par qui il a été utilisé.

Donc, Pegasus, c’est un logiciel produit par NSO, qui est une entreprise israélienne liée à l’État d’Israël.
Officiellement, l’entreprise ne peut vendre Pegasus qu’à des États et seulement avec l’accord du ministère de la défense israélien. Officieusement, ça va plus loin que ça puisque les négociations se font avec le plein concours des États.
L’enquête journalistique affirme que des sources internes ont insisté sur l’implication du ministère de la défense israélien dans la sélection des clients de NSO. Les autorités israéliennes auraient fait pression pour que l’Arabie saoudite obtienne la technologie Pegasus. Les pays clients de NSO listés pour Pegasus ont, dans la foulée, intensifié ou normalisé leurs relations avec l’État d’Israël, souvent à la faveur d’une diplomatie sécuritaire. C’est le cas par exemple du Bahreïn, des Émirats arabes unis, de l’Inde, du Maroc, du Rwanda, du Togo ou de la Hongrie (on rappelle que Yair Netanyahou est un allié de types comme Viktor Orban ou Matteo Salvini).

Dans quels cadres Pegasus a-t-il été utilisé ? De manière générale, ce genre de technologies de contrôle est d’abord utilisé - testé - sur les populations palestiniennes avant de les exporter à l’international, de manière similaire à l’État français qui teste les méthodes de police dans ses territoires coloniaux (Mayotte, Guyane, désert saharien...) avant de les vendre au salon Milipol ou de les utiliser en métropole.
On sait que le Maroc, par exemple, a utilisé Pegasus pour faire, au niveau international, de l’espionnage industriel et politique. Mais ça a surtout été utilisé comme outil de répression dans leur politique intérieur. Dans ce cadre-là, c’est Abdellatif Hammouchi, le chef des RG marocains, une espèce d’Alexandre Benalla local, qui supervise ces utilisations.
En février 2018, une quinzaine de baltaguia, comme on désigne en arabe les hommes de main payés pour étouffer toute opposition politique, mandatés par les services marocains, ont saboté en plein Paris, sans la moindre réaction des autorités françaises une conférence sur la liberté de la presse au Maroc. Ils ont commencé par insulter les invités, parmi lesquels se trouvaient Khadija Ryadi, figure du militantisme marocain, ou encore le journaliste Hicham Mansouri, épié par le logiciel Pegasus. Puis ils ont lancé des chaises, des boules puantes, avant de couper l’électricité et de plonger la salle dans le noir en hurlant des « Vive le roi ! ».
On sait aussi que Lénaïg Bredoux, journaliste à Mediapart, a été ciblé par ces mêmes services de renseignement alors que son domaine d’activité n’a rien à voir avec le Maroc en général mais plutôt sur les violences sexistes et sexuelles. Elle émet l’hypothèse, basée sur la période à laquelle elle a été espionnée, que cet espionnage aurait servi dans la répression de gens comme Omar Radi, journaliste marocain qui enquête sur la corruption et le respect des droits humains, et qui a été condamné pour viol et atteinte à la sécurité nationale.

Également contre un journaliste, Pegasus a été utilisé par l’Arabie Saoudite et les services de MBS pour espionner Jamal Khashoggi. Pour rappel, Jamal Khashoggi était un journaliste américano-saoudien opposant au régime de Salmane Al Saoud et du prince héritier. Il s’est fait assassiné très brutalement par des barbouzes de MBS au consulat d’Arabie Saoudite en Turquie, alors qu’il s’y était rendu pour récupérer des papiers administratifs. Macron reçoit en ce moment-même MBS à l’Élysée.

Pegasus a été vendu aux États-Unis du Mexique.
Il a été utilisé par la police fédérale au moins pour espionner les gens qui voulaient faire la lumière sur l’affaire des enlèvements d’Iguala. En 2014, un bus de 43 étudiants est kidnappé par la police locale. Les étudiants sont remis à des narcotrafiquants par cette même police et les mafieux les abattent tous. On a découvert que la police fédérale du Mexique avait utilisé Pegasus contre les militants, militantes, un procureur, des avocats... pour les silencier et étouffer l’enquête.
Je voudrais d’ailleurs faire une remarque : s’il vous est déjà arrivé, dans un moment de faiblesse, d’accorder une quelconque vertu à "la police de proximité" - avec des discours paternalistes qu’on nous sert du genre "Ah mais c’est terrible, dans les quartiers il y a des dealeurs, il faut renforcer la police de proximité pour combattre tout ça et aider les gens normaux qui souffrent de cette situation, c’est pour leur bien" -, intéressez-vous aux États-Unis du Mexique : voir comment ça se passe là-bas, c’est un excellent antidote. La police est largement complice des trafics d’armes, de drogues et de logements et il y a tout un système de co-gestion de la violence qui s’établit.
Deux informations supplémentaires sur l’affaire des 43 d’Iguala : d’abord, l’ONG Forbidden Stories a découvert que le logiciel Pegasus avait été revendu en sous-main par des policiers à des cartels de drogue mexicain. La technologie qui est soi-disant faite pour lutter contre le terrorisme, selon NSO et l’État d’Israël (oui, parce que je suis passé sur la justification mensongère officielle : Pegasus et tout ça, c’est censé lutter contre le terrorisme), cette technologie se retrouve donc dans les mains des mafia via la police. Deuxième information complémentaire : le magistrat Tomas Zoron de Lucio, qui est impliqué dans cet enlèvement et assassinat de 43 étudiants, a fui et a trouvé refuge en Israël, d’où le gouvernement a annoncé qu’il ne sera pas extradé. C’était ce même magistrat qui avait fait acheter le logiciel de Pegasus pour 32 millions de dollars (je ne sais pas exactement si c’est l’unique licence de Pegasus achetée au Mexique et si ça représente donc le prix total de l’achat de Pegasus pour les États-Unis du Mexique).

Il y a beaucoup d’autres exemples d’utilisations avérées de Pegasus. Mais je vais revenir aux agissements directs de l’État d’Israël.
D’habitude, pour garder des relations diplomatiques privilégiées avec les États-Unis d’Amérique, Pegasus a eu très peu de personnes américaines pour cibles. Il y a au moins une exception notable avec l’espionnage d’un politique influent des USA : C’est Robert Malley. Robert Malley, il est principalement connu pour avoir négocié l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. C’est aussi l’un des très rares politiciens états-uniens à s’opposer ouvertement à l’expansion de l’État d’Israël. À noter que lui et sa famille avait été expulsé de la France par Valéry Giscard d’Estaing en 1980 car son père, Simon Malley, s’était déjà illustré contre le colonialisme occidental et israélien.

Pour finir avec Pegasus, il faut également mentionner que Salah Hamouri a également été ciblé par ce logiciel. C’est un avocat franco-palestinien, militant de la cause palestinienne, qui a été déporté de Jérusalem vers la France tout récemment. Au moment où le ministère de l’intérieur israélien préparait son offensive contre lui, il a en particulier utilisé cette arme-là.

J’ai beaucoup parlé de Pegasus parce qu’on a la chance d’avoir eu des très grosses enquêtes dessus, mais il ne s’agit que d’un seul des outils du sécuritaire parmi d’autres. On n’a pas attendu les logiciels espions sophistiqués pour faire du contrôle des populations avec des techniques de renseignement, ou plus largement pour faire du contrôle des populations.
Dans les territoires occupés de Palestine, en Cisjordanie, il y a une pullulation des murs et des check-points. Les check-points, si vous n’avez jamais vu... bon, mes camarades qui connaissent mieux le sujet que moi vont peut-être bondir à cette comparaison. Vous avez déjà fait la queue dans dans un service administratif bondé ou oppressif ? Vous attendez 1 heure, 2 heures, pour obtenir un papier ou pour apprendre qu’il vous manque un document ou que vous n’êtes pas au bon guichet ? Un check-point, c’est une contrainte administrative sauf que vous devez le faire à chaque fois que vous vous déplacez, pour aller travailler, ou à l’hôpital, ou à l’école de vos enfants, et les personnes qui sont en charge de traiter votre cas, ce sont de jeunes militaires sur-armés et racistes. C’est un système oppressif très violent.

D’autre part, depuis un certain temps, ces check-points sont aussi l’occasion pour l’armée israélienne de faire du fichage des palestiniens et palestiniennes par la reconnaissance faciale. Les soldats utilisent une caméra ou, généralement, leur smartphone tout simplement, pour prendre des photos des gens qui passent les check-points et alimenter ainsi une base de données massive. Ils appellent ça les systèmes « Blue Wolf » et « Red Wolf ».
Ça a principalement 2 intérêts pour l’armée coloniale : d’une part, ça permet donc d’alimenter et d’utiliser des systèmes de reconnaissance faciale, c’est-à-dire qu’avec une image, on peut identifier une personne automatiquement. Quand les gens passent au check-point, ils montrent leurs papiers donc à moins qu’ils ou elles utilisent une fausse identité, ça n’a pas d’intérêt. Mais par contre, avec cette base de donnée, les militaires peuvent accéder à l’identité d’une personne à distance, s’ils la croisent dans la rue ou s’ils la voient sur l’une des très nombreuses caméras de rue qu’ils installent dans les territoires occupés et en Israël. On a ainsi récemment plusieurs témoignages de personnes qui se font alpaguées par un soldat qu’ils ne connaissent pas en pleine rue avec le soldat qui les appellent par leur prénom, pour bien leur mettre la pression. Pour montrer qu’ils et elles sont suivis, surveillés, espionnés.
Et donc, le deuxième intérêt, c’est ça : instaurer un climat coercitif où l’on se sent surveillé 24h sur 24. Ça a des impacts psychologiques importants, allant du fait de faire profil bas en évitant de faire valoir ses droits à des comportements "paranoïaques", de peur permanente. L’autre jour, j’écoutais un podcast sur l’état de guerre civile et ce que ça change au quotidien. L’un des éléments récurrents en guerre civile, c’est que l’espace public n’est plus disponible : on ne peut plus flâner dans les rues ou prendre son temps pour se balader en ville parce que l’espace public est en permanence investi par une force oppressive. Chaque trajet doit donc être planifié, avoir un objectif précis, et être exécuté à la fois rapidement et d’une façon standardisée pour ne pas attirer l’attention. Et bien, les politiques sécuritaires, ça mène à ça.

Pour finir mon long monologue sur une note plus joyeuse, je voudrais vous faire écouter une chanson, Daloy Politsey.
C’est une chanson qui date du début du XXe siècle chantée par des anarchistes yiddish de Pologne et de Russie. "Daloy Politsey" - « À bas la police, à bas la classe dominante de Russie ». Et bien si cette revendication d’abolir les forces de répression était assez bien pour les anarchistes révolutionnaires de la Russie tsariste, alors elle est assez bien pour nous également et pour toutes celles et ceux qui souhaitent de vivre en paix.

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