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18 mars – Pamiers. Marche pour la justice et pour la dignité.

mardi 25 avril 2017

18 mars – Pamiers. Marche pour la justice et pour la dignité.

L’Asso Couserans-Palestine a répondu présente à l’appel de ce jour.
Certains s’en sont étonnés. Or,
Quel traitement est réservé en France aux militants qui soutiennent les Palestiniens qui résistent à l’occupation, à la colonisation, à l’apartheid ?
Quelques faits :

Violences policières :
A partir du 7 juillet 2014, pendant 51 jours, Gaza est bombardée par Israël. Le massacre fait descendre dans la rue des milliers de gens révoltés. En France, contrairement au reste du monde, très vite, des manifestations sont interdites. La police, surtout dans les grandes villes, arrête de possibles manifestants, souvent venus des quartiers populaires : brutalisés, emmenés aux postes, gardés à vue, certains pendant 48 heures, certaines sont mères de famille. Mêmes violences pendant les manifs « interdites » sur des groupes choisis par la police.
Nous ne sommes pas encore sous l’état d’urgence, mais pour eux, ça y ressemble.
Combien sont-ils ? On ne compte pas les anonymes.
Les personnes connues ne sont pas épargnées : Un seul exemple : un symbole des Juifs qui dénoncent le sionisme : le Marseillais Pierre Stambul, membre de l’UJFP et de l’AFPS. Une nuit de 2015, sa porte est fracassée, il est plaqué au sol et violemment malmené par des membres du RAID. Cette police spéciale était venue arrêter « un homme qui venait de tuer sa femme ». Sa compagne est là, bien vivante mais rien n’y fait : Il est roué de coups (il nous a dit qu’il aurait eu quelques année de plus il serait mort) et emmené au poste : 7 heures de garde à vue.

Une justice bizarre, qui penche du côté du plus fort.
. En 2010, répondant aux injonctions du CRIF, la Ministre Alliot-Marie, alors Garde des Sceaux, demande par une lettre - circulaire aux Parquets d’engager des poursuites contre les personnes appelant ou participant à des actions de boycott des produits déclarés israéliens…., elle assimile ces actions à de la provocation à la discrimination ou à la haine raciale.
La France est le premier pays qui a commis des circulaires pour tenter de criminaliser le mouvement BDS. Israël l’a suivie. Depuis 2010 d’innombrables plaintes sont reçues par des procureurs. Nombreux parmi eux engagent des procédures : Des centaines de militants pro-Palestiniens doivent s’expliquer devant les commissariats sur leur action. Quand le parquet poursuit, cela se termine au Tribunal : Paris, Bobigny, Pontoise, Alençon, Mulhouse, Bordeaux, Perpignan, Montpellier, Toulouse…. Les inculpés de Mulhouse, relaxés en première instance et en appel ont été condamnés en Cassation. Alors qu’aucun commerce n’a porté plainte, la France estime qu’appeler à boycotter des produits des colonies est illégal.
Ainsi, Les français sont fortement encouragés à penser qu’il est interdit de boycotter les produits Israéliens et qu’il est plus prudent de ne pas critiquer la politique Israélienne. Antisionisme et Antisémitisme sont devenus synonymes dans les langage politique et des médias en général. Les gouvernements changent, la circulaire scélérate qui attaque directement la liberté d’expression et vise à museler des actions citoyennes et non violentes, n’est pas abolie.

Les militants BDS ne sont pas les seuls à être trainés en justice. Rappel
. En Juillet 2014, pendant l’attaque dite « Bordure de Protection » Alain Pojolat, militant du NPA. vient en préfecture à deux reprises, déclarer des manifs qui sont ensuite interdites. Manifs maintenues : Pojolat est convoqué devant la Justice.
. En 1984, un homme jeune de 33 ans est condamné en correctionnelle alors qu’il était entré dans un commissariat pour demander protection. Il se disait poursuivi par le Mossad. En possession d’un vrai faux passeport accordé par la France, il est condamné pour cela. Il devrait sortir en 1986. Son vrai nom : Georges Ibrahim Abdallah . Il n’est pas Algérien comme le prétendent les autorités françaises qui lui ont donné le passeport. Il est libanais, militant du FPLP Palestinien et des FARL Libanaises. Or ces dernières ont revendiqué l’assassinat de Charles Ray (de la CIA) et d’un responsable du Mossad en France, Yacob Barsimentov. L es USA et Israël exigent que ce militant, à l’origine de la création des FARL, reste en prison.
Victime d’un dossier tronqué, sans preuves, monté par les services secrets français Georges I. Abdallah est condamné à perpétuité, avec une peine de sureté de 15 ans. Ce jugement aurait dû être cassé : Son avocat était agent des services secrets. Ce n’est qu’une des irrégularités dans cette affaire.
Libérable depuis 1999, toutes ses demandes de libération ont été rejetées. Quand la Justice finit par dire oui, à deux reprises, c’est le Gouvernement qui bloque sa sortie : Dominique Perben puis Manuel Valls. Pourtant le responsable de la DST à l’origine du dossier a déclaré à la Dépêche du Midi : Cette injustice… dépasse les limites du raisonnable. Plus rien ne justifie son incarcération.
Depuis quelques mois, la femme qui a exécuté les deux responsables de la CIA et du Mossad est connue de tous. Son nom a été révélé après sa mort. Malgré cela, la France s’entête à obéir aux ordres des USA et d’Israël : Dernièrement au Sénat, répondant à un sénateur de droite qui demandait l’application de la perpétuité réelle, Monsieur Urvoas, ministre de la Justice, répond : La Perpétuité réelle existe déjà, en France. Ainsi elle est appliquée à Georges Ibrahim Abdallah.
Révoltant ! Pour quel crime, Mr Urvoas ??
Georges I. Abdallah nous déclarait en septembre dernier qu’il ne demanderait plus sa libération à « la Justice ». Il l’attend de nos actions.
Rien que pour lui, Couserans-Palestine se devait d’être ici, aujourd’hui.